Hebdotouraine

Quartier Colbert

Pendant très longtemps l’axe principal de Tours a été la Grande Rue qui était orientée Est-Ouest parallèlement à la Loire. En effet ce fleuve était la base de l’activité de de l’économie de la ville. La Rue Colbert était la partie Est de cet axe, prolongé à l’Ouest par la rue du Commerce jusqu’à Châteauneuf (Plumereau) et à l’Abbaye Saint-Martin.   La rue Colbert a pour origine une voie Gallo-romaine, elle devient l’artère principale de l’agglomération au Moyen-Âge et même jusqu’au XVIIIème siècle. C’est pourquoi on retrouve dans ce quartier des traces de toutes les époques et certains des monuments significatifs de Tours. Le point de départ de la rue est le Quartier de la Cité. La rue commence juste à l’Ouest du Château et de la Cathédrale. Le point d’arrivée est l’Abbaye Saint Julien. La rue conserve quelques Maisons Anciennes. La place Foire le Roi possède des bâtiments intéressants, par exemple l’Hôtel Babou de la Bourdaisière. En continuant vers l’Ouest, on arrive devant la Maison de la Pucelle Armée où Jeanne d’Arc s’est fait fabriquer son armure et à coté du Palais du Commerce qui jouxte l’ancien Hotel de Beaune-Semblançay.  
La création du pont et de l’axe Nord-Sud (rue Royale puis Nationale), lors des réaménagements de la ville à la fin du XVIIIème siècle, ont contribué à lui faire perdre de son importance.

Hôtel Philibert Babou. L’hôtel passe pour avoir été celui de Jean Galland, orfèvre de Louis XI et Charles VIII. Il a été construit vers 1520 probablement par Martin ou Gatien François pour Philibert Babou de la Bourdaisière, surintendant des finances. L’hôtel se compose d’un bâtiment perpendiculaire à la rue, flanqué de deux ailes encadrant une petite cour ouvrant sur la cour principale à laquelle donne accès une porte cochère. Le rez-de-chaussée de l’aile du fond formait autrefois loggia d’une seule travée, voûtée d’ogives, ouverte sur les deux cours. La décoration des façades présente tous les caractères de la première Renaissance : moulures formées d’oves et de denticules soutenant un léger encorbellement ; pilastres encadrant les fenêtres du premier étage sur cour ; lucarnes avec frontons demi-circulaires à coquilles ; médaillons à l’antique dans les tympans des arcades de la loggia. La façade du fond de la cour, entre les ailes, a été refaite au début du 17e siècle. L’intérieur présente, au rez-de-chaussée, quelques pièces garnies de boiseries des 17e et 18e siècles. Dans son état actuel, l’édifice présente un intéressant exemple des hôtels urbains de la Renaissance, modifiés suivant les besoins aux 17e et 18e siècles.

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