– Bléré, Val de Cher

En parcourant les environs de Tours nous avons déjà rencontré, sur les bords du Cher, Saint-Avertin et la mémoire de Thomas Becket et de Henri II, les Ecossais Coninghan dans leur manoir de Cangé, et le castellum de Larçay, refuge des populations gallo-romaines contre les dévastations des barbares. Un peu plus loin, sur la même rive, voici le bourg de Veretz, dont le château, bâti à la fin du XVème siècle par Jean de la barre, premier gentilhomme de la chambre de Charles VIII, fut habité successivement par les Courtenay, les d’Estouteville, les Bouthillier, l’abbé de Rancé, les Ruzé d’Effiat, les la Porte-Mazarin et en dernier lieu par Louis du Plessis, marquis de Richelieu, duc d’Aiguillon, qui y fut exilé en 1775. Le duc d’Aiguillon fit reconstruire le château de Veretz dans le goût du XVIIIème siècle, et le meubla avec magnificence : vains travaux que, comme tant d’autres, la Révolution devait bientôt renverser.

Sous la restauration, le petit manoir de la Chavonnière abrita un pamphlétaire incisif, âcre, mordant, venimeux même et dont on aurait pu dire, avec plus de raison, ce qu’on disait de Fréron :

L’autre jour, au fond d’un vallon,

Un serpent mordit Jean Fréron.

Savez vous ce qu’il arriva ?

Ce fut le serpent qui creva.

Nous voulons parler de Paul-Louis Courrier, le célèbre vigneron de Veretz, qui fit une guerre si acharnée et si dangereuse à la Restauration. Très libéral dans ses écrits, Courier était un véritable despote dans son intérieur. Un jour, le 10 avril 1825, on trouva son corps percé de trois balles dans les bois de Larçay. On a cherché, et non sans raison, dans les haines domestiques que son caractère avait suscitées, la cause de cet assassinat. Un petit momunment a été élevé au pamphlétaire sur le lieu du crime.

A voir aux environs :

l’église d’Azay-sur-Cher, le prieuré de Saint_jean-du-Grès, la tour des Brandons

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