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Les quartiers de la ville de Tours

Les quartiers et faubourgs de Tours par Claude CHAILLOT Institut de Géographie de Poitiers

“Tours est née de la convergence de la Loire et du Cher mais la ville ne s’est établie qu’à l’Est du confluent des deux cours d’eau, à l’endroit où, à l’époque romaine, la route de Lyon vers l’Armo- rique rejoignait l’artère commerciale de la Loire. Par la suite elle est devenue un carrefour de voies terrestres et ferroviaires qui trouvèrent, dans la présence de nombreuses vallées et de plateaux peu élevés, des lieux de passage facile. Son site est original : elle s’est développée au fond de la vallée où quelques buttes insubmersibles ont fixé les premiers groupements humains. Puis, protégée des inondations par des levées, elle a gagné et conquis toute la plaine alluviale.”  (Lire la suite)

D’abord réduite à la partie centrale du Vieux-Tours et au nord de la Loire dans l’ancien faubourg Saint-Symphorien, la ville s’est surtout étendue au cours du xxe siècle. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Tours s’est déjà nettement étendue avec les « faubourgs sud » des Prébendes d’Oé, de Grammont, la Fuye, Febvotte, Général-Renault et Beaujardin, ainsi qu’à l’ouest avec Rabelais et Lamartine. 

Les années 1960 permettent à la ville de s’étendre vers le sud et le nord en absorbant tout ou parties des communes avoisinantes. En 1964, Saint-Symphorien et Sainte-Radegonde-en-Touraine fusionnent avec Tours. Les constructions de grands ensembles durant les Trente Glorieuses offrent à la ville de nombreux nouveaux quartiers, comme le Sanitas, les Fontaines, Europe ou les Rives du Cher. Depuis les années 1990, on compte aussi le quartier nouveau des Deux-Lions.

La mosaïque des quartiers :
Les quartiers du centre (entre Loire et Cher) :
Quartier Beaujardin ou Beaujardin-Raspail
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Si le quartier trouve ses origines avec le château de Beaujardin implanté au xixe siècle, il s’est surtout développé durant l’entre deux-guerres avec notamment l’implantation d’une cité-jardin ouvrière et termine le gros de son urbanisation durant les Trente glorieuses. Peuplé de quelque 4 000 habitants en 2012, Beaujardin est un quartier mixte composé en grande partie de petites maisons de propriétaires, mais contient également de nombreux logements sociaux dont deux cités ouvrières.

Quartier Rabelais-Tonnellé
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Rabelais-Tonnellé ou plus simplement Rabelais est un quartier situé à l’ouest de la commune. Il est limité par la rue du Plat d’Étain au sud, la rue Saint-François et la commune de La Riche à l’ouest, la rue de l’Hospitalité au nord et enfin les rues Giraudeau et Champoiseau à l’est, tel que défini par l’Insee dans son partage de la commune. À l’origine, l’emplacement du quartier actuel est occupé par des marécages et un ruisseau qui sert de voie navigable entre leCher et la Loire. Progressivement aménagé à partir du xviie siècle avec l’installation de l’hôpital Bretonneau et du jardin botanique, il est ensuite progressivement urbanisé avec la construction de maisons individuelles. Il accueille ensuite progressivement l’Université qui compte deux campus sur le quartier. On y trouve surtout la faculté de médecine ainsi que des résidences universitaires. Largement populaire jusqu’au milieu du xxe siècle, le quartier est aujourd’hui surtout peuplé par des familles et étudiants.

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Quartier Lamartine
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Il est limité par le boulevard Tonnellé et la commune de La Riche à l’ouest, la rue de l’Hospitalité au sud, la rue de la Victoire à l’est et enfin la Loire au nord, tel que défini par l’Insee dans son partage de la commune. Les quartiers Rabelais-Tonnellé et du Vieux-Tours sont limitrophes au sud et à l’est respectivement. Le quartier Lamartine est un quartier de classes populaires, l’un des plus anciens de la ville à avoir gardé son caractère modeste. Après avoir connu un passé militaire, le développement du quartier a été impulsé par l’industrie et la création de nombreux logements sociaux au cours du XXème siècle, dont certains figurent parmi les premiers de l’agglomération. Son urbanisation est ainsi relativement récente, hormis sa partie Est bien plus ancienne. Le quartier a ensuite connu un lent déclin industriel consécutif à la faillite de l’ imprimerie Mame. Principal héritier de ce passé, le site Mame reconverti marque le cœur du quartier.

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Quartier du Vieux-Tours
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Les quartiers du Vieux-Tours sont, d’ouest en est : Notre-Dame-la-Riche, Saint-Martin, Saint-Julien, Saint-Gatien, Saint-Pierre-des-Corps.

Le quartier Saint-Gatien est le premier bourg constitué, il correspond à la cité de l’Antiquité tardive de Caesarodunum ; il sera le siège du pouvoir politique et épiscopal de la ville.

Le quartier Saint-Martin est le deuxième bourg constitué, qui doit son origine au culte de saint-Martin : il sera dès le ve siècle la ville nouvelle, la ville de pèlerinage.

Le quartier Saint-Julien est le troisième bourg constitué entre la cité – l’amont – et la ville nouvelle – l’aval – : du vie siècle au XIe siècle, le quartier voit l’implantation de nombreux édifices religieux, dont l’abbaye de Saint-Julien.

En 1356, les bourgs Gatien, Martin, Julien sont réunis dans l’enceinte commune, Notre-Dame et Saint-Pierre des faubourgs.

Le Vieux-Tours deviendra l’ensemble le plus touristique de la ville après sa restauration-rénovation commencée au tout début des années 1960, à contre-courant des opérations de démolition-reconstruction dominant en France pour les besoins du relogement après les dommages massifs de la Seconde Guerre mondiale. Le périmètre défini par un plan de sauvegarde mis en place en 1973 a été depuis très sensiblement élargi. Les quartiers anciens délimités par l’enceinte du XVIIeme siècle, comme l’ensemble de la vieille ville historique de Tours d’une surface de 175 ha, appartiennent au paysage culturel exceptionnel du Val de Loire, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis l’an 2000. Le 7 juillet 2016, le vieux Tours devient un site patrimonial remarquable.

La Grande Rue, axe médiéval et historique qui traverse la vieille ville (actuellement d’ouest en est : les rues Georges-Courteline, du Grand-Marché, du Commerce, Colbert, Albert-Thomas et Blanqui) ainsi que les rues et les places qu’elle rencontre, ont une activité sociale, historique et culturelle importante. Ces espaces publics sont très visités pour leurs nombreuses maisons mediévales, à colombages  ou en pierre.

Quartier Grammont-Prébendes d’Oé
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Sa progression démographique de la ville pousse de plus en plus d’habitants à s’installer à partir de 1872 entre le boulevard Béranger et l’avenue de Grammont. Un plan en damier guide l’urbanisation du quartier des Prébendes, qui compte des maisons de deux étages en moyenne construites avec des pierres de tuffeau. Peu après, l’est de l’avenue de Grammont se développe de manière relativement similaire, notamment sur les rues Blaise Pascal et Michelet. Le quartier Grammont défini par l’Insee est limité par le boulevard Beranger et Herteloup au nord, par la rue Blaise Pascal et le boulevard de Lattre de Tassigny à l’est, les boulevards Général de Gaulle et Jean Royer au sud, et enfin les rues Giraudeau, Lakanal et de Metz à l’ouest. Les quartiers Rabelais-Tonnellé, Sanitas et du Vieux-Tours  sont limitrophes à l’ouest, à l’est et au nord respectivement. Historiquement, le quartier de l’Insee correspond à deux quartiers différents : les Prébendes d’Oé et le quartier Blaise-Pascal-Grammont, séparés par l’avenue de Grammont.

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Quartier Giraudeau-Maryse-Bastié
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C’est un quartier populaire qui compte près de 4 500 habitants en 2009. Longtemps un terrain en friche, le quartier est industrialisé au début du XXe siècle avant d’être surtout urbanisé après la Seconde Guerre mondiale. Il est limité par le Cher au sud, la commune de La Riche à l’ouest, le rue du Plat d’Étain au nord et enfin la rue Giraudeau à l’est, tel que défini par l’Insee.

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Quartier Lakanal-Strasbourg
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Le quartier tient son nom de l’ex-prêtre catholique doctrinaire et homme politique français Joseph Lakanal. Une voie à Tours est aussi nommée d’après cet homme politique. Strasbourg quant à lui, vient de la ville française du Bas-Rhin,  une des trois “capitales européennes”.

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Quartier Febvotte-Marat

Le quartier Le quartier Febvotte-Marat doit son appellation au nom des deux rues qui le traversent. Il est délimité au Nord par le boulevard Jean Royer, à l’ouest par la place de Strasbourg puis la rue auguste Chevallier, au sud, par les voies ferrées, et à l’est par l’avenue Grammont. Il prend son nom de Jean-Joseph Febvotte (maire de la ville de Tours de 1832 à 18341) ainsi que de Jean-Paul Marat (médecin, physicien, journaliste et homme politique français).

Tours a joué un rôle important dans l’histoire militaire de la France notamment en accueillant temporairement le gouvernement à chaque fois
dans des conditions dramatiques. À l’automne 1870, après la capitulation de l’Empereur Napoléon III et la chute de l’Empire, une délégation gouvernementale s’installe provisoirement dans la ville pour poursuivre la lutte contre les Prussiens mais est obligée de se replier sur Bordeaux avant de regagner Versailles. Du 10 au 15 juin 1940, le gouvernement de Paul Reynaud s’y installe avant de rejoindre Bordeaux.
Tours a connu une très importante garnison après la guerre de 1870. Toutefois, une première caserne dans le château fut affectée à la troupe à partir de 1729 avant d’être modernisée en 1829. Sous le Second Empire, la ville devint un centre militaire plus conséquent avec le siège du 5e
Corps d’armée. Le réarmement après la défaite contre la Prusse se traduisit pour la ville par la construction de plusieurs casernements. Au point que la cité tourangelle abritât dans 7 casernes jusqu’à 7 000 soldats, soit un habitant sur dix. Les terrains militaires occupaient ainsi
30 hectares intra-muros. Après-guerre, le poids de la présence militaire diminua régulièrement jusqu’au départ de l’École du Train pour Bourges. À ce jour, Tours accueille désormais les Directions des ressources humaines (DRH) des trois armées.

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Quartier des Rives du Cher
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Quartier des Rives du Cher

Il a été construit entre 1962 et 1968, dans la foulée du quartier du Sanitas. Il compte près de 5 000 habitants répartis sur une zone restreinte de dix hectares. C’est un quartier de type grand ensemble, qui comprend notamment les deux plus hautes tours de la ville. Son développement se déroule dans le contexte des Trente Glorieuses, durant lesquelles la ville de Tours fait face à une demande inédite de logements que les constructions plus centrales n’ont pas suffi à combler.

Contrairement à ce que son nom peut laisser penser, le quartier ne comprend pas l’ensemble des rives du Cher de Tours, mais s’étend stricto sensu entre le rond-point Saint-Sauveur à l’ouest et le pont ferroviaire à l’est. Il est naturellement délimité par le Cher au sud et par les lignes de chemins de fer au nord. Il s’étend ainsi sur une longueur de 1,5 kilomètre pour seulement 400 mètres de large au maximum, ce qui l’enclave dans un espace restreint. La partie ouest du quartier est classée en politique prioritaire de la ville.

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Quartier la Fuye-Velpeau

Situation géographique :

À l’ouest, il partage une large frontière avec le quartier populaire du Sanitas. Relativement ancien, il compte près de 9 000 habitants en 2012. C’est un quartier principalement résidentiel, surtout peuplé de classes moyennes. Il est limité par le boulevard Heurteloup au nord, par l’autoroute A10 et la commune de Saint-Pierre-des-Corps à l’est, la rue Georges Collon au sud et la rue Édouard Vaillant à l’ouest.

Histoire :

Le quartier a été urbanisé au cours du XIXe siècle, profitant de l’implantation à proximité de la gare de Tours. Les commerces et les industries moyennes se développent alors fortement dans le secteur, amenant une population modeste et ouvrière. Après la Seconde Guerre mondiale, les industries désertent le quartier, qui connait un relatif embourgeoisement depuis. Le quartier tourangeau tire son nom de la rue de la Fuye qui traverse le quartier du nord au sud, et de la place Velpeau, centrale et commerçante. La première reprend le nom d’une ferme présente anciennement dans le secteur, autrement appelée « La Fuie » et la seconde honore l’anatomiste Alfred Velpeau qui est né en Indre-et-Loire.

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Quartier Sanitas-Rotonde
Chapelle-Saint-Lazare

Le Sanitas ou Sanitas-Rotonde est un quartier français du centre de Tours, situé entre le centre-ville et les rives du Cher, à proximité de la gare. Il a été construit après la Seconde Guerre mondiale pour partie sur un terrain autrefois dévolu à des ateliers et entrepôts de chemin de fer de la SNCF. Dans le contexte des Trente Glorieuses, son développement est encouragé par l’État pour faire face à une demande inédite de logements. Essentiellement constitué de grands ensembles sociaux, les étapes d’urbanisation du quartier s’étalent entre la fin des années 1950 et 1970. Son nom vient du latin « santé » et lui a été attribué car la zone abritait autrefois des établissements de soins.

L’appellation Sanitas vient du terme latin pour santé. Au Moyen Âge, l’emplacement actuel du quartier était une zone sujette aux inondations appelée la Varenne, qui s’étendait jusqu’au rives du Cher, tout en offrant certains espaces secs surélevés qui échappaient aux crues. Cela permet l’édification d’une léproserie, la maladrerie Saint-Lazare, XIIème siècle pour accueillir des lépreux en dehors de la ville. Au XIVème siècle, l’établissement sert de maladrerie, à cause des épidémies de peste. Il est ensuite transformé, en 1692, pour accueillir des officiers invalides. La chapelle Saint-Lazare est le dernier vestige de l’ancienne léproserie2 ; à la suite de fouilles dans la nef, une soixantaine de squelettes portant des lésions caractéristiques de la lèpre y ont été trouvés3. La présence de cet établissement hospitalier, tout comme celle d’autres structures qui se sont multipliées dans cette zone avec les grandes épidémies de peste au xive siècle, explique le nom donné aujourd’hui à ce lieu.

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Quartiers du nord (au nord de la Loire) :
Paul-Bert

Le quartier Paul-Bert ou quai Paul-Bert, anciennement faubourg Saint-Symphorien ou encore faubourg Saint-Symphorien-des-Ponts-de-Tours est situé dans la partie Nord de la commune, il compte près de 3 400 habitants en 2018. C’est un petit quartier principalement résidentiel, peuplé de classes moyennes et supérieures. Il s’agit de l’implantation la plus ancienne située à Tours-Nord, le quartier ayant une histoire antique et médiévale notable. Son développement a été impulsé par la construction de ponts le reliant avec le centre de Tours.

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Quartier Sainte Radegonde :
Église-de-Sainte-Radegonde

Sainte-Radegonde-en-Touraine puis Sainte-Radegonde est une ancienne commune devenue un quartier de la ville de Tours en 1964. Située dans la partie Nord de la ville, le quartier compte environ 7 000 habitants en 2018, ayant connu une forte croissance depuis la fin du XIXe siècle. Il est entouré par les quartiers tourangeaux de Paul Bert et Saint-Symphorien à l’ouest, et les communes de Parçay-Meslay et Rochecorbon à l’est.

Le quartier est riche d’un important patrimoine historique, comme l’abbaye de Marmoutier. Il constitue aujourd’hui un quartier principalement résidentiel excentré du centre de la ville, avec une population relativement mixte. C’est le plus important centre aéronautique du département, puisqu’on y trouve la base aérienne militaire 705, une école de pilotes et l’aéroport de Tours-Val de Loire.

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Quartier Saint-Symphorien
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Les commandants du 31e régiment d’aviation de Tours

Saint-Symphorien est une ancienne commune dont une partie est devenue un quartier de la ville de Tours  en 1964. Situé dans le nord de la ville, le quartier compte près de 15 800 habitants en 2018 contre environ 11 400 lors de sa fusion avec la ville de Tours. Cette intégration s’inscrit dans une volonté de la commune de s’étendre afin de loger une population grandissante. Elle permet ensuite la création par la ville de Tours du quartier Europe limitrophe au nord. Le quartier Saint-Symphorien est également encastré entre le quartier Paul-Bert au sud, le quartier Sainte-Radegonde à l’est et la commune de Saint-Cyr-sur-Loire à l’ouest.

Habitée depuis près de mille ans en périphérie de la ville de Tours grâce à l’installation du pont médiéval d’Eudes, la zone s’est surtout développée à partir du début du XXe siècle. Le développement du quartier Europe entre les années 1960 et 1970 modifie la périphérie de Saint-Symphorien, de même que la création du quartier Monconseil en 2009, contribuant à y déplacer les activités de Tours- Nord. Tous ces bouleversements ont entamé la cohérence du quartier Saint-Symphorien, qui ne compte pas de centre attractif clairement identifiable.

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Quartier Monconseil
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Quartier Europe-Chateaubriand
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Le quartier EuropeEurope-Chateaubriand ou encore Beffroi-Europe est situé sur la partie nord de la commune, il compte près de 11 000 habitants en 2018. C’est un quartier composé de grands ensembles et de zones pavillonnaires, construit entre 1966 et 1972 dans un contexte où la ville de Tours cherche des terrains pour construire davantage de logements, vu la très forte demande dans le contexte des Trente Glorieuses. Après avoir largement développé le centre et le sud de la ville, la municipalité peut se tourner vers le nord grâce à la fusion avec la commune de Saint-Symphorien en 1964.

Le quartier Europe est limité par le quartier industriel et commercial Douets Milletière au nord, le quartier Saint-Symphorien à l’est et au sud, et enfin la commune de Saint-Cyr-sur-Loire à l’ouest. Il présente une population relativement mixte, avec un centre populaire d’habitats sociaux entouré de zones pavillonnaires plus aisées. Une partie du quartier est classée en zone prioritaire de la politique de la ville. Le beffroi est le monument marquant du quartier, ce dernier étant par ailleurs traversé depuis 2013 par le tramway de Tours. Le quartier est l’objet de projets de réhabilitation depuis les années 2000.

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Quartier Douest-Milletière
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Le quartier Douets Milletière rassemble deux quartiers distincts, les Douets et la Milletière, lesquels s’étendent sur la partie la plus au nord de la ville de Tours, prise entre le quartier de l’Europe au sud et celui de Sainte-Radegonde à l’est. C’est l’avenue Gustave Eiffel qui sépare le quartier des Douets (à l’ouest) du quartier de la Milletière (à l’est), intégrant depuis 2018, le premier au Conseil de quartier de Saint-Symphorien, et le second au Conseil de quartier de Sainte-Radegonde. Quartier en grande partie pavillonnaire, « les Douets » abrite notamment le parc de la Cousinerie, une surface de 20 ha dédiée à la promenade et aux jeux, et le CFA des Douets devenu Cité de la Formation en janvier 2020. La rue Pierre et Marie Curie divise le territoire du quartier de la Milletière avec, au sud de cette rue, une intense activité commerciale (centre commercial de la Petite Arche notamment), et au nord, une zone pavillonnaire et des petits immeubles plus récents, comme par exemple « les Jardins perchés ».

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Quartiers du sud de Tours

Quartier des Deux Lions
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Les Deux-Lions ou 2 Lions est situé dans le sud de la ville. Son développement est initié au début des années 1990 sous le dernier mandat de Jean Royer et est toujours en cours à la fin des années 2010. Il accueille au début surtout des établissements d’enseignement supérieur, Polytech’Tours et l’UFR de droit de l’Université de Tours, puis des divertissements et un important centre commercial en 2009. Les logements se développent progressivement, puis des zones sont destinées à l’implantation d’entreprises.

L’équipe du maire Jean Royer souhaitait initialement y aménager un technopole, c’est-à-dire un territoire qui regrouperait des activités liées aux hautes technologies. Depuis l’arrivée à la mairie de Jean Germain, une volonté de mixité fonctionnelle (habitat/commerces et services/entreprises) guide l’urbanisation de ce territoire. La mise en service du tramway en août 2013 marque, d’une certaine manière, un aboutissement pour cet immense chantier entrepris 20 ans plus tôt. La fin des travaux est prévue à l’horizon 2024 alors que l’occupation complète du terrain approche. Le développement du quartier fut cela-dit laborieux alors que la fin des travaux a été repoussée par le ralentissement économique. En 2014, le quartier accueillait environ 2 400 habitants, 3 800 employés et 6 000 étudiants. D’ici 2024, il est supposé accueillir 4 000 habitants répartis dans 2 000 logements, avec 4 000 employés.

À l’extrême sud du territoire communal, cette extension urbaine de la ville de Tours se poursuit sur une zone de presque 80 hectares, de forme à peu près carrée. Elle occupe un site délimité au sud, par le petit Cher et le coteau marquant la limite sud du lit majeur de la vallée de la Loire et du Cher (ne faisant qu’une depuis Montlouis-sur-Loire), et au nord par le Cher lui-même. Au-delà du coteau, sur le plateau, on entre dans des quartiers résidentiels de Joué-les-Tours, et de l’autre côté du Cher, se situe le grand ensemble des Rives du Cher, sur la commune de Tours. À l’est s’étend le parc du lac de la Bergeonnerie puis le quartier des Fontaines, et à l’ouest (de l’autre côté de l’avenue de Pont-Cher reliant Tours au centre de Joué-les-Tours), la plaine de la Gloriette, encore essentiellement agricole, aujourd’hui partiellement occupée par un terrain de golf.

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Quartier de la Bergeonnerie
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La Bergeonnerie est un quartier situé à l’extrémité sud de la commune, il compte seulement 1 994 habitants en 2013, ce qui en fait le second plus petit quartier de la ville. Il est surtout composé de grands ensembles et d’espaces verts, dont un vaste jardin central et des potagers associatifs. D’abord habité par des paysans, il a été urbanisé à partir de 1965 dans un contexte où la ville de Tours cherche des terrains pour construire davantage de logements, vu la très forte demande dans le contexte des Trente Glorieuses.

Le quartier de La Bergeonnerie est limité par la rivière du Cher et le lac de la Bergeonnerie au nord, le quartier des Fontaines et le quartier Montjoyeux à l’est, la commune de Chambray-les-Tours au sud, et enfin la commune de Joué-les-Tours et le nouveau quartier des Deux Lions à l’ouest. La Bergeonnerie est un quartier populaire présentant des grands ensembles, dont un tiers de logements sociaux. Il est relativement enclavé et est classé comme un « quartier de veille active» en raison de ses difficultés sociales. Avec Montjoyeux, il est le premier grand quartier tourangeau aménagé au sud du Cher.

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Quartier des Fontaines
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Le quartier des Fontaines est situé sur la rive gauche du Cher. Il a été aménagé et construit, pour l’essentiel, entre 1967 et 1978, peu après les quartiers du Sanitas et des Rives du Cher. Il compte près de 7 000 habitants répartis sur une zone vaste de 65 hectares.

Sa forme architecturale et urbaine correspond aux grands ensembles caractéristiques des Trente Glorieuses : associant logements sociaux et privés, les Fontaines est le deuxième plus important de la ville après le Sanitas. Son développement se déroule dans le contexte des grands travaux engagés par le maire Jean Royer, la ville de Tours faisant face dans les années d’après-guerre à une demande inédite de logements que l’effort de la reconstruction puis des premiers grands ensembles n’ont pas suffi à combler.

À la recherche de terrains libres, la ville entreprend, grâce à la modification de ses limites territoriales et à la déviation du cours du Cher, de rendre constructible une vaste zone jusqu’alors régulièrement inondée. Les travaux, considérables, s’appuient sur la création en 1967 d’une ZUP, partagée entre les communes de Tours et de Saint-Pierre-des-Corps. Les premières constructions débutent en 1970 avec pour objectif la création d’un quartier où se mêleront habitations, commerces, établissements scolaires, entreprises et espaces verts.

Remarquable par son ambition initiale, le projet visait à urbaniser par la suite une grande partie de la rive gauche du Cher, jusqu’aux abords de Ballan-Miré. Les chocs pétroliers des années 1970, la défiance croissante vis-à-vis de la forme architecturale et urbaine des grands ensembles, et le ralentissement démographique réduisent nettement l’ampleur du chantier.

La genèse du quartier des Fontaines est la conséquence des évolutions territoriales de la ville de Tours au XXe siècle. Historiquement circonscrite – à l’exception du faubourg de Saint-Symphorien (actuel quartier Paul-Bert) – entre la Loire et le Cher, la commune voit son territoire parvenir à saturation au milieu des années 1950. Le lancement, en 1958, de la construction du grand ensemble du Sanitas à l’emplacement de la zone industrielle qui entourait l’arrière-gare de Tours ne permet qu’une résolution partielle de la crise du logement que connaît alors le chef-lieu de l’Indre-et-Loire. Le déplacement de la gare elle-même, déclaré d’utilité publique en 1947, est repoussé sine die en raison de son coût.

La construction d’ensembles de logements sur la rive nord du Cher est envisagée dans les dernières années du mandat de Marcel Tribut ; les difficultés causées par la situation des terrains en zone inondable et l’ampleur des contraintes administratives, techniques et financières paraissent toutefois rendre l’idée peu crédible à court terme. L’élection de jean Royer à la tête de la ville de Tours, au printemps 1959, rebat les cartes.

Le nouveau maire s’entoure rapidement de deux architectes, Joël Hardion et Pierre Boille, pour envisager un ensemble de plusieurs milliers de logements. Il fonde ensuite, avec le concours de la banque de Paris et des pays-Bas, un réseau de sociétés d’économie mixte lui permettant d’aménager et de lotir les terrains. Remarquable sur le plan du génie civil, le chantier nécessite la rectification et le rehaussement de la rive nord du Cher sur plus de trois kilomètres, et la création, en rive sud, du lac de la Bergeonnerie. Officiellement lancés le 23 juillet 1962, les travaux s’achèvent en 1968 : ils ont permis la construction de 2 285 logements, de plusieurs groupes scolaires, de commerces et d’équipements publics.

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Quartier Montjoyeux

Montjoyeux ou Montjoyeux-Grandmont est un quartier qui compte près de 3 800 habitants en 2012, situé dans la partie sud de Tours et en est d’ailleurs le plus méridional. Il est ainsi frontalier avec les autres quartiers tourangeaux des Fontaines au nord et de La Bergeonnerie à l’ouest, ainsi qu’avec les communes de Saint-Avertin à l’est, Chambray-lès-Tours au sud et Joué-les-Tours à l’ouest.

Le quartier est surtout composé de trois parties distinctes. Au sud, on trouve d’un coté le parc de Grandmont qui comprend le campus universitaire du même nom avec les facultés scientifiques et un millier de logements étudiants. Au nord, un vaste complexe scolaire réunit deux lycées avec un collège et le secteur résidentiel à l’est comprend des pavillons individuels et un grand ensemble bâtis dans les années 1960. De par la forte présence de l’Université de Tours, c’est un des quartiers les plus jeunes de la ville alors que la plus grande résidence étudiante y est implantée. Son parc protégé est une réserve de biodiversité.

Le quartier Montjoyeux-Grandmont est limité par la route de Saint-Avertin au nord, l’autoroute A10 à l’est, la route départementale au sud, et enfin les avenues de l’Alouette et de Bordeaux à l’ouest. Les quartiers limitrophes sont Les Fontaines au nord et La bergeonnerie à l’ouest, avec les communes de Saint-Avertin à l’est, Chambray-les-Tours au sud et Joué-les-Tours à l’ouest.

L’actuel quartier Montjoyeux-Grandmont était autrefois une vaste forêt qui s’étendait des bords du Cher jusqu’à Montbazon. Une partie de celle-ci est cédée en 1176 par le roi Henri II à l’ordre de Grandmont, un ordre monastique originaire du Limousin qui s’implante dans la zone alors appelée « bois Rahier ». En 1385, le monastère devient même brièvement le siège de cet ordre dans le contexte de la guerre de Cent Ans. Après la fermeture de l’ordre prononcée au xviiie siècle, les Grandmontains quittent le bois. À peine quelques années plus tard, aux alentours de 1787, l’archevêque de Tours François de Conzié reprend l’ancien prieuré de l’ordre de Grandmont, dont il avait par ailleurs été l’un des partisans de la dissolution. Il commence en 1788 la construction d’un château en lieu et place de l’ancien prieuré de Grandmont dans le but d’en faire sa résidence personnelle de campagne. Cependant, la Révolution française conduit à l’interruption des travaux puis au départ en exil de l’archevêque. Le château change alors plusieurs fois de propriétaires, dont l’avocat Adrien Lecointre qui réalise des travaux et met en évidence les vestiges de l’ancien monastère4. En 1921, le château est finalement acquis par la ville de Tours qui s’en sert notamment de garderie et jardin d’enfants. Il devient ainsi avec le parc forestier environnant un lieu de loisir et de promenade important pour les Tourangeaux qui empruntent l’ancien tramway pour le rejoindre. Le maire Camille Chautemps souhaite alors en faire un « bois de Boulogne » à la tourangelle et la fréquentation du lieu atteint jusqu’à 6 000 personnes par jour. Durant la Seconde Guerre mondiale, le site est occupé par l’armée allemande qui profite de la hauteur du lieu pour y installer un poste d’observations et sa défense anti-aérienne.

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