Il a été construit après la Seconde Guerre mondiale pour partie sur un terrain autrefois dévolu à des ateliers et entrepôts de chemin de fer de la SNCF. Dans le contexte des Trente Glorieuses, son développement est encouragé par l’État pour faire face à une demande inédite de logements. Essentiellement constitué de grands ensembles sociaux, les étapes d’urbanisation du quartier s’étalent entre la fin des années 1950 et 1970. Son nom vient du latin « santé » et lui a été attribué car la zone abritait autrefois des établissements de soins.
L’appellation Sanitas vient du terme latin pour santé. Au Moyen Âge, l’emplacement actuel du quartier était une zone sujette aux inondations appelée la Varenne, qui s’étendait jusqu’au rives du Cher, tout en offrant certains espaces secs surélevés qui échappaient aux crues. Cela permet l’édification d’une léproserie, la maladrerie Saint-Lazare, XIIème siècle pour accueillir des lépreux en dehors de la ville. Au XIVème siècle, l’établissement sert de maladrerie, à cause des épidémies de peste. Il est ensuite transformé, en 1692, pour accueillir des officiers invalides. La chapelle Saint-Lazare est le dernier vestige de l’ancienne léproserie2 ; à la suite de fouilles dans la nef, une soixantaine de squelettes portant des lésions caractéristiques de la lèpre y ont été trouvés3. La présence de cet établissement hospitalier, tout comme celle d’autres structures qui se sont multipliées dans cette zone avec les grandes épidémies de peste au xive siècle, explique le nom donné aujourd’hui à ce lieu.
Géolocalisation du quartierLes quartiers de la villel’agenda de ToursLa chapelle Saint-Lazare faisait partie d’une léproserie installée au XIIe siècle à l’écart de la ville.