Hebdotouraine

SORTIR A RICHELIEU ET DANS LE RICHELAIS

Il lui donna l’autorisation de construire « un bourg clos de murailles et de fossés et de bâtir une halle ». Il y établit quatre foires annuelles et deux marchés par semaine et déchargea les habitants de toutes tailles et impositions quelconques. La ville, comme le château, a été construite suivant les plans de Jacques Lemercier. Ce sont les frères de Jacques Lemercier, Pierre puis Nicolas, qui dirigèrent les travaux. Près de 2 000 ouvriers travaillèrent sur les chantiers. La construction de la ville, commencée en 1631, fut à peu près terminée en 1642. La cité se présente sous la forme d’un vaste quadrilatère d’environ 700 m sur 500 m, entouré de murailles flanquées de douves. On y accède par trois portes monumentales, la quatrième étant une fausse porte. La Grande Rue, large de 12 m, est bordée de 28 hôtels particuliers. Elle est orientée nord-sud, avec à chaque extrémité une grande place carrée. Sur la place Nord, étaient situés l’Académie et les Couvents, sur la place Sud, l’église, les halles et le Palais de Justice (aujourd’hui Hôtel de Ville et Musée)

Idées de balades :
La voie verte Richelieu – Chinon
Les communes du pays de Richelieu :

Le village de Braye-sous-Faye est connu depuis le xixe s. comme étant le lieu d’une nécropole de plusieurs hectares caractérisée par la présence de sarcophages tardo-antiques et alto-médiévaux. L’espace funéraire, dont la surface diminue progressivement, ne cesse d’être utilisé au cours du Moyen Âge et de l’époque moderne, pour aboutir à l’état actuel du cimetière communal, au sein duquel affleurent des cuves et des couvercles de sarcophages.

2À l’occasion d’une autre opération de fouilles conduite dans le bourg début septembre (lieu-dit maison Loison, voir la notice consacrée à cette opération), une autorisation de sondage nous a été accordée pour une durée d’une semaine, afin de suivre l’ouverture de tranchées de réseaux dans la rue de l’église, en plein cœur de la nécropole. Seulement deux tiers de la rue ont fait l’objet d’une surveillance.

3Cinq sépultures ont été observées à une dizaine de mètres à l’ouest du contrefort nord du pignon de l’église. Sans contenant apparent et à une profondeur d’environ 1 m sous le niveau de la rue, elles appartiennent à des individus adultes et immatures. L’une d’elles, installée contre une maçonnerie orientée E-O dont seule l’arase a été observée sur environ 3 m de longueur, a pu être datée du viiie s.

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Faye-la-Vineuse, commune du canton de Richelieu, arrondissement de Chinon, à 65 kilomètres de Tours, à 29 de Chinon et à 8 de Richelieu. Faia, 925 (charte de Robert, archevêque de Tours).- Faya, 987 (Ex hist. Andeg.) .) -Fagia, Faia, Faicum, Phagia, Phaia, sanctus Georgius, castrum Fagiae, XIe siècle (Cartulaire de Noyers.) Fagia, Fagie, Fahia Faia, XIIe siècle (même Cartulaire). – Faye-la-Vineuse, 1505 (charte de Marmoutier). Faye-la- Vineuse, carte de Cassini.

Son nom viendrait du latin Fagus (hêtre). Le fait que la commune soit construite sur une colline a été déterminant dans le rôle de la défense.

Situé sur une éminence et dominant de toutes parts le pays, il devait, par sa situation extrêmement favorable à l’établissement de constructions militaires, attirer l’attention du fameux Foulques Nerra, surnommé le Grand-Bâtisseur, qui avait entrepris de couvrir de châteaux les contrées placées sous sa dépendance.

Vers 1020, Foulques l’entoura de travaux de défense et en fil une redoutable forteresse destinée à arrêter, de ce côté, les invasions du Poitou.

Les murailles d’enceinte étaient protégées par quatre tours, qui existaient encore au commencement du XVIe siècle. On entrait dans la ville par quatre portes garnies de pont-levis.

Au Moyen Age, Faye était une cité fortifiée de plus de 10.000 Habitants.

Elle est bornée, au nord, par la commune de Razines; à l’ouest, par celle de Braye; à l’est, par Jaulnay et par Saint-Christophe (Vienne); au sud, par Sériguy (Vienne). Elle est arrosée, par le ruisseau de la Fontaine-d’Auzon et est traversée par le chemin de grande communication n° 39 de Poitiers à Richelieu.

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Aux confins de la Touraine, du Poitou et de l’Anjou, la petite commune de Faye-la-Vineuse abrite une perle de l’architecture romane, témoin de l’effervescence religieuse de la Via Turonensis au Moyen-Âge. Fondée au XIe siècle, la collégiale Saint-Georges possède une crypte semi-enterrée spectaculaire, décrite comme « la plus belle de celles qu’on voit en Indre-et-Loire ». Empruntons ensemble l’un des deux escaliers de tuffeau qui mène à l’église, sous l’église…  

Une cité médiévale d’importance

Faye-la-Vineuse est une petite commune de 270 âmes, située à une dizaine de kilomètres de Richelieu, dans le Sud-Touraine. Le nom de « Faia » viendrait du latin fagus (hêtre). À l’orée de l’an Mil, la bourgade occupe un emplacement militaire stratégique, sur une colline, à la croisée de trois grandes provinces. Cette situation favorable attire bien vite l’attention du comte d’Anjou Foulques Nerra, célèbre guerrier-bâtisseur, qui n’en finit plus d’ériger des places fortes en Touraine. Pour contenir les invasions venant du Poitou, il débute la construction d’une forteresse protégée par un mur d’enceinte. Vers 1039, Dame Nivès, descendante de Aimery, seigneur de Faye, fonde une collégiale dédiée à Saint-Georges. Achevée par son mari et son fils dans la deuxième moitié de la XIe siècle, elle abrite un chapitre de 13 chanoines et devient bien vite un haut-lieu de pèlerinage sur la route de Saint-Jacques de Compostelle.

Vers 1140, Raoul, fils du seigneur de Châtellerault, et oncle maternel de la célèbre Aliénor d’Aquitaine, se marie avec la fille du seigneur de Faye et devient « Raoul de Faye ». Aliénor se remarie en 1152 avec Henri, duc d’Anjou et de Normandie, seulement deux mois après l’annulation de son mariage avec Louis VII, roi de France. Son oncle est présent à ces côtés et y restera comme son confident pendant les 20 ans qui suivront. Raoul apparaît comme témoin dans plusieurs chartes, tant pour la reine que pour le roi Henri. La complicité qui unit le seigneur de Faye à sa nièce a probablement mené à la perte de cette position de confident auprès de Henri. Après la rébellion de 1172, Raoul perd ses terres anglaises et son rang de gouverneur de Faye. Il faudra attendre 1189 pour qu’Henri redonne « l’honneur de Faye » au petit-fils de Raoul.

Véritable carrefour commercial, militaire et religieux, Faye se mue en une cité médiévale d’importance. L’église est alors fortifiée, très probablement à raison des troubles de la guerre de Cent Ans. Son chevet est surmonté d’un chemin de ronde qui se visite encore aujourd’hui. A cette époque, le seigneur de Faye n’est autre que le fameux Jean V de Bueil, amiral de France et « fléau des Anglais », contemporain de Jeanne d’Arc. Un grand vitrail dans le transept de la Collégiale le représente terrassant le roi d’Angleterre.

Théâtre de nombreuses batailles, Faye connaît un important pillage en 1593, durant lequel 1500 soldats huguenots s’emploient à saccager la ville pendant plusieurs jours. Au XVIIe siècle, le déclin de la cité s’accélère : la seigneurie de Faye est intégrée au duché-pairie du cardinal de Richelieu. Les ruines de la forteresse et de son mur d’enceinte servent alors de carrière à ciel ouvert pour la construction d’une ville nouvelle, qui portera le nom du célèbre ministre de Louis XIII.

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LA COLLÉGIALE DE FAYE-LA-VINEUSE

Un sanctuaire sur la route de Saint-Jacques de Compostelle
Les premières sources écrites concernant Faye remontent au 10e siècle (Faia ou Fagia). Au 11e siècle, la région, qui appartenait jusqu’alors aux comtes du Poitou, passe aux mains des Foulques, qui sont des comtes d’Anjou. Foulques Nerra entreprit de couvrir de châteaux forts les régions qui étaient placées sous sa dépendance. Or le site de Faye, situé sur une éminence et dominant le pays, présentait un intérêt militaire stratégique. Le comte d’Anjou  y fait construire une forteresse, destinée à stopper les invasions venant du Poitou et entoure la cité d’une enceinte. Faye prend de plus en plus d’importance lors de la fondation de la collégiale Saint Georges vers 1040 par Dame Nivès, arrière petite fille de Landry, premier seigneur connu de Faye. Les travaux sont achevés au milieu du XIe siècle et la fondation d’un collège de chanoines est confirmée en 1064 par le comte d’Anjou Geoffroy III le Barbu.
Faye était une étape importante sur la route de l’Ouest, la via Turonensis, jalonnée d’églises où l’on vénérait des corps saints célèbres : Saint Hilaire de Poitiers, Saint Martin de Tours, Saint Eutrope de Saintes. On sait que les pèlerins passaient dans la région de Richelieu. la collégiale Saint Georges possédait un morceau de la Vraie Croix et une châsse en or contenant une relique de Saint Georges. Sous l’influence des pèlerinages, l’édifice prend de plus en plus d’importance. Il est reconstruit au 12e siècle.

Un pôle religieux majeur au Moyen-Age
Faye-la-Vineuse était un pôle religieux très important pour la région. Au Moyen-Age, les chanoines vivaient dans une abbaye qui dépendait du château. Deux paroisses jouxtaient celle de Saint-Georges de Faye, celle de Saint Jouin et celle de Marnay. La chapelle Sainte-Catherine était située dans le faubourg.
En raison de sa position stratégique, Faye fut une des premières cibles des protestants. L’édifice fut d’ailleurs fortifié à cette époque. Les protestants prirent la ville en 1562, les reliques furent détruites. Puis un nouveau pillage eut lieu en 1569. L’Amiral de Coligny, qui n’avait pu se rendre maître de Poitiers, se rendit à Faye-la-Vineuse, où eut lieu un violent combat. Au cours d’une troisième attaque en 1593, le château des seigneurs de Faye fut détruit, la ville brûla pendant quatre jours et quatre nuits. La forteresse fut détruite et l’église voisine de Saint-Jouin fortement endommagée. Malgré les vicissitudes des guerres de religion, la vie religieuse s’est maintenue jusqu’à la Révolution, nouvelle période d’exactions et de destructions. Au début du 19e siècle, les vestiges des églises voisines de Marnay et de Saint Jouin, en ruines, furent démolis et le produit de la vente servit à la reconstruction de la nef de la collégiale Saint-Georges.

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