Hebdotouraine

Quartiers Paul-Bert

Actuellement une passerelle piétonne suit à peu près le tracé de l’ancien pont dont les restes sont visibles en été quand la Loire est basse.

Le quartier Paul-Bert, au bout du pont de Fil, reste relativement méconnu des tourangeaux et pourtant c’est bel et bien un quartier historique de la ville. La gargouille de l’église (post du 31/03/07) provient d’ailleurs de l’église Saint-Symphorien, au coeur de ce petit espace. C’est un quartier calme et architecturalement riche qui comme Plumereau vaut le détour. Mais il faut s’éloigner des sentiers battus pour le voir et apprécier l’ambiance qu’il dégage…

Le quartier Paul-Bert ou quai Paul-Bert, anciennement faubourg Saint-Symphorien ou encore faubourg Saint-Symphorien-des-Ponts-de-Tours est situé dans la partie Nord de la commune, il compte près de 3 400 habitants en 2018. C’est un petit quartier principalement résidentiel, peuplé de classes moyennes et supérieures. Il s’agit de l’implantation la plus ancienne située à Tours-Nord, le quartier ayant une histoire antique et médiévale notable. Son développement a été impulsé par la construction de ponts le reliant avec le centre de Tours.

Le quartier a pris son nom actuel et abandonné celui de « faubourg Saint-Symphorien » au début du XXe siècle. Auparavant, il portait donc le même nom que la commune de Saint-Symphorien, limitrophe au nord. Depuis, cette dernière a fusionné avec la ville de Tours en 1964 pour devenir le « quartier Saint-Symphorien ». La présence durant plusieurs siècles de deux localités portant le même nom est source de confusion et plusieurs ouvrages portent le nom de « Saint-Symphorien » au sein de l’actuel quartier Paul-Bert.

Saint Symphorien et le quartier Paul-Bert. Le site de Saint Symphorien est habité depuis les temps les plus anciens. L’église de Saint Symphorien a été fondée par l’Eveque de Tours Saint Perpet au Vème siècle. Ensuite elle appartient à l’Abbaye de Marmoutier. La construction actuelle comprend des parties qui remontent au XIIème siècle, le portail date du XVIème siècle. Depuis les années 1970 St Symphorien est devenu un quartier de Tours. Au Moyen-Age la prospérité de Saint Symphorien était liée au Pont de Pierre construit sur la Loire par Eudes II de Blois au début du XIème siècle. De l’autre coté, à Tours, il débouchait sur le Chateau et la Cathedrale. Il a été détruit au XVIIIème siècle et remplacé par le grand pont de Tours (cf photo ci dessous) légèrement en aval. Actuellement une passerelle piétonne suit à peu près le tracé de l’ancien pont dont les restes sont visibles en été quand la Loire est basse.

“Pour découvrir l’ancien faubourg Saint-Symphorien, je vous propose une courte promenade à l’aide de plusieurs photos qui vous entrainera (en partie) sur les traces des anciens pèlerins lesquels, pour se rendre au tombeau de Saint-Martin ou à Saint-Jacques-de-Compostelle, devaient inévitablement passer devant l’église de Saint-Symphorien, s’arrêter aux nombreuses hostelleries et traverser le “Vieux Pont” qui fut jusqu’au XVIIIe siècle le seul passage sur la Loire.  Si vous arrivez en voiture, sachez que vous pouvez garer votre véhicule dans le parking gratuit situé dans l’île Aucard. Le circuit débute en suivant le quai Paul-Bert jusqu’à la place Choiseul, puis par les rues Groison, Losserand, du Nouveau-Calvaire et de l’Ermitage pour finir devant l’église. Ensuite en retournant vers le quai, le visiteur retrouvera son véhicule mais il lui sera loisible, auparavant de poursuivre sa promenade dans la grande île Aucard. Vous êtes maintenant sur le quai Paul-Bert, c’est-à-dire sur la levée édifiée au XVIIIe siècle afin de protéger les riverains des débordements de la Loire. Puis à la suite des inondations de 1846 et de 1856, il fut décidé de la surélever. En 1869, un parapet en maçonnerie remplaça l’ancienne levée en terre. La rambarde installée en 1923, couronne l’exhaussement de cette levée. A votre gauche, prenez le pont de fil pour quelques enjambées et retournez-vous.” J’espère que ce site vous permettra de visiter “mon village” au coeur de Tours. André QUINSAC

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