HISTOIRE DE LA BRASSERIE WEBEL DE TOURS
Pendant plus d’un siècle, toute la région a vécu au rythme des différentes appellations de la production de la Brasserie Webel, l’une des brasseries les plus modernes de France. Des charrettes de bouteilles alignées dans des caisses puis les camions parcourraient le quartier et la ville.
Cette dernière fut créée sous le nom de brasserie de Strasbourg en 1844 par un Allemand de passage en Touraine, Louis Niederaurer. Entreprise familiale elle fut reprise par son neveu Philippe Webel en 1874 et qui lui donna son nom. Elle connut dès lors un bel essor avec une centaine d’employés et environ 40 000 hectolitres produits par an au début du XXe siècle puis 80 000 au début des années 1920 sous la direction du fils de Philippe Webel, Georges Webel.
Situé à l’extrémité du boulevard Béranger, l’entreprise se remarquait par sa grande tour de 40 mètres offrant une vue imprenable sur Tours, les vallées du Cher et de la Loire. Une salle de dégustation avait été aménagée en taverne alsacienne.
L’entreprise familiale augurait une politique publicitaire offensive en direction des débits de boisson et des consommateurs, avec toujours la célèbre étoile rouge.
Malgré tout, l’entreprise n’a pas résisté à la concurrence des brasseries parisiennes et de l’est. En 1981, les bâtiments sont détruits et la chapelle Saint-Eloi est rachetée par la ville de Tours afin d’y installer les Archives municipales.