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Quartier Montjoyeux

Montjoyeux ou Montjoyeux-Grandmont est un quartier qui compte près de 3 800 habitants en 2012, situé dans la partie sud de Tours et en est d’ailleurs le plus méridional. Il est ainsi frontalier avec les autres quartiers tourangeaux des Fontaines au nord et de La Bergeonnerie à l’ouest, ainsi qu’avec les communes de Saint-Avertin à l’est, Chambray-lès-Tours au sud et Joué-les-Tours à l’ouest.

Le quartier est surtout composé de trois parties distinctes. Au sud, on trouve d’un coté le parc de Grandmont qui comprend le campus universitaire du même nom avec les facultés scientifiques et un millier de logements étudiants. Au nord, un vaste complexe scolaire réunit deux lycées avec un collège et le secteur résidentiel à l’est comprend des pavillons individuels et un grand ensemble bâtis dans les années 1960. De par la forte présence de l’Université de Tours, c’est un des quartiers les plus jeunes de la ville alors que la plus grande résidence étudiante y est implantée. Son parc protégé est une réserve de biodiversité.

Le quartier Montjoyeux-Grandmont est limité par la route de Saint-Avertin au nord, l’autoroute A10 à l’est, la route départementale au sud, et enfin les avenues de l’Alouette et de Bordeaux à l’ouest. Les quartiers limitrophes sont Les Fontaines au nord et La bergeonnerie à l’ouest, avec les communes de Saint-Avertin à l’est, Chambray-les-Tours au sud et Joué-les-Tours à l’ouest.

L’actuel quartier Montjoyeux-Grandmont était autrefois une vaste forêt qui s’étendait des bords du Cher jusqu’à Montbazon. Une partie de celle-ci est cédée en 1176 par le roi Henri II à l’ordre de Grandmont, un ordre monastique originaire du Limousin qui s’implante dans la zone alors appelée « bois Rahier ». En 1385, le monastère devient même brièvement le siège de cet ordre dans le contexte de la guerre de Cent Ans. Après la fermeture de l’ordre prononcée au xviiie siècle, les Grandmontains quittent le bois. À peine quelques années plus tard, aux alentours de 1787, l’archevêque de Tours François de Conzié reprend l’ancien prieuré de l’ordre de Grandmont, dont il avait par ailleurs été l’un des partisans de la dissolution. Il commence en 1788 la construction d’un château en lieu et place de l’ancien prieuré de Grandmont dans le but d’en faire sa résidence personnelle de campagne. Cependant, la Révolution française conduit à l’interruption des travaux puis au départ en exil de l’archevêque. Le château change alors plusieurs fois de propriétaires, dont l’avocat Adrien Lecointre qui réalise des travaux et met en évidence les vestiges de l’ancien monastère4. En 1921, le château est finalement acquis par la ville de Tours qui s’en sert notamment de garderie et jardin d’enfants. Il devient ainsi avec le parc forestier environnant un lieu de loisir et de promenade important pour les Tourangeaux qui empruntent l’ancien tramway pour le rejoindre. Le maire Camille Chautemps souhaite alors en faire un « bois de Boulogne » à la tourangelle et la fréquentation du lieu atteint jusqu’à 6 000 personnes par jour. Durant la Seconde Guerre mondiale, le site est occupé par l’armée allemande qui profite de la hauteur du lieu pour y installer un poste d’observations et sa défense anti-aérienne.

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