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Martin, Perpet et l’histoire de la ville de Tours. Les basiliques Saint Martin érigées à Tours

Martin de Tours, né Martinus en 316 en Hongrie, alors Pannonie, considéré comme un saint de son vivant, décédé en 397 à Candes en Touraine, a exercé la charge d’évêque de Tours à partir de 371, succédant à Lidoire qui se révèle être le premier évêque de ce diocèse, comme il va être expliqué en ce premier chapitre. 17 siècles se sont écoulés depuis et la marque laissée par cet homme reste prégnante, que ce soit dans la ville de Tours, la province Touraine / Val de Loire, dans le pays Gaule devenu France / Allemagne, en Europe et même au-delà. Après avoir retracé ce que l’on sait de sa vie et esquissé le culte qu’il a généré, nous suivrons ces 17 siècles sous une vision tourangelle, avec pour fil directeur les quatre basiliques successives que les Tourangeaux lui ont dédiées, leur évolution, celle du culte, celle de la vie d’une cité qui l’avait choisi et qu’il a servie. Tout cela aboutit à une sorte d’encyclopédie de Martin de Tours, un portail illustré débouchant sur des livres en pdf ou en papier et sur des sites permettant de prolonger la présente étude.

Lidoire premier évêque de Tours :
Sommaire

A) 371-2020 MARTIN, DEUXIEME EVEQUE DE TOURS
Hors le légendaire Gatien, Lidoire premier évêque de Tours Martin, le soldat qui partage son manteau Du soldat obéissant à celui qui défie l’empereur Julien Martin et Hilaire de Poitiers : Ligugé et intolérance contre l’arianisme De son élection à sa glorification, l’humble Martin et les citadins de Tours A Marmoutier, Sulpice Sévère interviewe Martin et c’est un best-seller Martin et Ambroise de Milan : retenue face à l’hérésie priscillienne D’Amboise à Candes, l’évangélisateur Martin et les ruraux de Touraine Martin apôtre bagaude saccageur du patrimoine gaulois L’écho religieux des miracles martiniens Martin sous toutes les formes artistiques Illustrations des épisodes de la vie de Martin sanctifié Edifications à la gloire de Martin sanctifié Bribes d’histoire, légendes, reliques, démons, mystifications…Dix-huit siècles de livres sur Martin et un puissant renouveau contemporain

B) 398-470 LA BASILIQUE DE L’EVEQUE ARMENCE
Brice, successeur contesté de Martin, est remplacé par Armence Armence et les Tourangeaux élèvent la première basilique Saint Martin Les Huns dans la basilique d’Armence et les miracles contés par Perpet De la famille de Paule et Eustochie, Eustoche et Perpet, évêques aristocrates

C) 471-994 LA BASILIQUE DE L’EVEQUE PERPET
Le financement, les décorations et poèmes de la basilique de Perpet Les Wisigoths et sept autres évêques issus de l’aristocratie gauloise Le passage glorieux de Clovis à Tours et dans la basilique La reine Clotilde s’installe à Tours, près de la basilique Radegonde et Brunehaut, deux reines “martiniennes”, deux destins Grégoire de Tours, le culte de Martin et sa virtus Des Mérovingiens aux Carolingiens, de la cape aux chapelles Alcuin et Vivien abbés de Saint-Martin, un scriptorium novateur Luitgarde et Judith, impératrices inhumées dans la basilique Les Vikings, les remparts de Châteauneuf et Foulques Nerra

D) 995-1798 LA BASILIQUE DU TRESORIER HERVE
De la cape de Martin aux Capétiens, du roman au gothique Remous ecclésiastiques et nouvelle prospérité de Châteauneuf De l’occupation anglaise des Plantagenêts à la reconquête de Philippe-Auguste A Châteauneuf, les bourgeois sous la coupe du clergé de la basilique La guerre de cent ans, Charles VI le fou et Jeanne d’Arc à Tours Louis XI, le roi citoyen tourangeau, et sa bonne ville Tours capitale des arts de la pré-Renaissance avant le fatal François Ier La richesse des abbayes de Tours Saint Martin et de Marmoutier Les abbayes voisines et satellites de Cormery, Beaumont, St Cosme, St JulienLes cent jours des Huguenots, du pillage au massacre Tours, première capitale de Henri IV, s’accroche à une modeste prospérité Regain puis affaiblissement du culte de Martin Coups fatals des sans-culottes, fin passagère de la basilique et du culte

E) 1799-2020 LA BASILIQUE DE L’ARCHITECTE LALOUX
Le nouvel axe de la structuration urbaine, l’absence de basilique L’extension de la ville vers le sud, le passage des PrussiensLe renouveau martinien du XIXème siècle et la longue polémique Jules Quicherat et Casimir Chevalier relient Perpet à Laloux La nouvelle basilique de Victor Laloux XXème siècle, Martin embaumé passe en arrière-plan Du patriotisme de la première guerre mondiale à la désolation de la seconde XXIème siècle et perpète, hommage répété à Martin
De l’occupation anglaise des Plantagenêts à la reconquête de Philippe-Auguste :
occupation-anglaise

Ainsi, dans la nuit du 14 décembre 1860, on retrouve enfin, dans une cave murée, les reliques de saint Martin. 

Léon Papin-Dupont, né le 24 janvier 1797 au Lamentin et mort le 18 mars 1876 à Tours, est un ardent défenseur du culte catholique du XIXe siècle, surnommé « l’apôtre de la Sainte  Face de Jésus » et « le saint homme de Tours ». Il est reconnu vénérable par saint Jean-Paul II le 21 mars 1983.

D’après les chroniques, l’origine de l’église est ancienne car saint Martin et sainte Radegonde seraient venus y prier. Cependant, elle n’apparaît dans un texte qu’à partir de la fin du xie siècle.

Bouchard Ier, seigneur de L’Île-Bouchard, aurait reçu en dot la terre de Rivière à son deuxième mariage avec Aanor. Il a eu de ce mariage Hugues, Aimery, Geoffroy Fuel et Archambault Borrel. Hugues est mort jeune, vers 1037, en laissant un fils jeune, Bouchard II. La tutelle de ce fils a été confiée pout quinze ans à son oncle Aimery. Mais ce dernier étant devenu moine à Marmoutier au bout de dix années, la tutelle a été confiée à Geoffroy Fuel. À la suite de la défaite de Thibault de Bloiscomte de Touraine, contre Geoffroy Martelcomte d’Anjou, en 1044, ce dernier a enlevé à Bouchard l’église de Rivière pour la donner à l’abbaye de la Trinité de Vendôme. Après la mort de Geoffroy Martel, en 1060, Geoffroy Fuel repris l’église de Rivière. Bouchard II voulant reprendre le contrôle de sa seigneurie, il entra en conflit avec son oncle. Ce dernier s’étant réfugié dans le prieuré de Tavant, il l’a brûlé et a fait prisonnier son oncle. Bouchard II a donné l’église de Rivière à l’abbaye de Marmoutier, en 1070-1071, en dédommagement des dégâts causés à l’église de Tavant. Marié à Agnès, mais sans enfants à sa mort, en 1071, il a fait jurer à son oncle et successeur, Geoffroy Fuel, de ne pas s’en prendre aux moines de Rivière. Devenu seigneur de l’Île-Bouchard, Geoffroy Fuel a chassé les moines de Rivière. Il est rentré en conflit avec André Peloquin, fils d’Archambault Borrel, vers 1080, qui s’est emparé du château de l’Île et de la seigneurie. Il a rendu l’église de Rivière aux moines de Marmoutier, mais avec des restriction. Son successeur est son frère, Bartholomée ou Berthélemy Borel. Les moines de l’abbaye de Marmoutier expulsés ne reprirent l’entière possession de l’église de Rivière que vers 1115-1120. C’est en 1209 qu’est cité pour la première fois un prieur de Rivière du nom de Geoffroy. Les revenus du prieuré de Rivière étant peu considérables, ils ont été réunis à ceux de l’infirmerie de Marmoutier en 1456.

L’église est saccagée par les protestants en 1562. La nef a été amputée de deux travées occidentales au xviie siècle et un nouveau portail avec un porche couvert en appentis ont été construits.

L’église a été restaurée au xixe siècle


Manuel du pélerin de St Martin TOURS – 7, rue Baleschoux Imprimerie Typo-Litho GIBERT-CLAREY – TOURS
Imprimatur : LUDOVICUS JOSEPHUS Arch. Turon. Die Martis 19° 1949

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