MARTIN, PERPET ET L’HISTOIRE DE LA VILLE DE TOURS. LES BASILIQUES SAINT MARTIN ERIGEES A TOURS
Martin de Tours, né Martinus en 316 en Hongrie, alors Pannonie, considéré comme un saint de son vivant, décédé en 397 à Candes en Touraine, a exercé la charge d’évêque de Tours à partir de 371, succédant à Lidoire qui se révèle être le premier évêque de ce diocèse, comme il va être expliqué en ce premier chapitre. 17 siècles se sont écoulés depuis et la marque laissée par cet homme reste prégnante, que ce soit dans la ville de Tours, la province Touraine / Val de Loire, dans le pays Gaule devenu France / Allemagne, en Europe et même au-delà. Après avoir retracé ce que l’on sait de sa vie et esquissé le culte qu’il a généré, nous suivrons ces 17 siècles sous une vision tourangelle, avec pour fil directeur les quatre basiliques successives que les Tourangeaux lui ont dédiées, leur évolution, celle du culte, celle de la vie d’une cité qui l’avait choisi et qu’il a servie. Tout cela aboutit à une sorte d’encyclopédie de Martin de Tours, un portail illustré débouchant sur des livres en pdf ou en papier et sur des sites permettant de prolonger la présente étude.
Lidoire premier évêque de Tours :
De l’occupation anglaise des Plantagenêts à la reconquête de Philippe-Auguste :
Ainsi, dans la nuit du 14 décembre 1860, on retrouve enfin, dans une cave murée, les reliques de saint Martin.
Léon Papin-Dupont, né le 24 janvier 1797 au Lamentin et mort le 18 mars 1876 à Tours, est un ardent défenseur du culte catholique du XIXe siècle, surnommé « l’apôtre de la Sainte Face de Jésus » et « le saint homme de Tours ». Il est reconnu vénérable par saint Jean-Paul II le 21 mars 1983.
D’après les chroniques, l’origine de l’église est ancienne car saint Martin et sainte Radegonde seraient venus y prier. Cependant, elle n’apparaît dans un texte qu’à partir de la fin du xie siècle.
Bouchard Ier, seigneur de L’Île-Bouchard, aurait reçu en dot la terre de Rivière à son deuxième mariage avec Aanor. Il a eu de ce mariage Hugues, Aimery, Geoffroy Fuel et Archambault Borrel. Hugues est mort jeune, vers 1037, en laissant un fils jeune, Bouchard II. La tutelle de ce fils a été confiée pout quinze ans à son oncle Aimery. Mais ce dernier étant devenu moine à Marmoutier au bout de dix années, la tutelle a été confiée à Geoffroy Fuel. À la suite de la défaite de Thibault de Blois, comte de Touraine, contre Geoffroy Martel, comte d’Anjou, en 1044, ce dernier a enlevé à Bouchard l’église de Rivière pour la donner à l’abbaye de la Trinité de Vendôme. Après la mort de Geoffroy Martel, en 1060, Geoffroy Fuel repris l’église de Rivière. Bouchard II voulant reprendre le contrôle de sa seigneurie, il entra en conflit avec son oncle. Ce dernier s’étant réfugié dans le prieuré de Tavant, il l’a brûlé et a fait prisonnier son oncle. Bouchard II a donné l’église de Rivière à l’abbaye de Marmoutier, en 1070-1071, en dédommagement des dégâts causés à l’église de Tavant. Marié à Agnès, mais sans enfants à sa mort, en 1071, il a fait jurer à son oncle et successeur, Geoffroy Fuel, de ne pas s’en prendre aux moines de Rivière. Devenu seigneur de l’Île-Bouchard, Geoffroy Fuel a chassé les moines de Rivière. Il est rentré en conflit avec André Peloquin, fils d’Archambault Borrel, vers 1080, qui s’est emparé du château de l’Île et de la seigneurie. Il a rendu l’église de Rivière aux moines de Marmoutier, mais avec des restriction. Son successeur est son frère, Bartholomée ou Berthélemy Borel. Les moines de l’abbaye de Marmoutier expulsés ne reprirent l’entière possession de l’église de Rivière que vers 1115-1120. C’est en 1209 qu’est cité pour la première fois un prieur de Rivière du nom de Geoffroy. Les revenus du prieuré de Rivière étant peu considérables, ils ont été réunis à ceux de l’infirmerie de Marmoutier en 1456.
L’église est saccagée par les protestants en 1562. La nef a été amputée de deux travées occidentales au xviie siècle et un nouveau portail avec un porche couvert en appentis ont été construits.
L’église a été restaurée au xixe siècle