UNE SCULPTURE TOUJOURS INEXPLIQUEE
Un réseau de souterrains est présent dans le sous-sol du château ; il a été dégagé et rendu accessible à des spécialistes au début des années 1960, dans le cadre de l’association « les Amis du vieux Chinon » et de la « Société française d’étude des souterrains » (SFES) ; ces fouilles ont donné lieu à plusieurs publications,,, ainsi que d’une conférence lors du 33ème congrès de la Société française d’étude des souterrains, le dimanche 12 septembre 2010 à Loudun (Vienne).
La présence d’une salle ornée de différentes sculptures, dont un personnage en position d’orant, n’a pas encore été totalement expliquée.

A 25 mètres environ à l’est du mur oriental du grand bâtiment (XVIIeme) du château de la Roche-Clermault s’ouvrent plusieurs excavations d’où l’on a extrait de la pierre, au pied du grand mur qui limite à l’orient la propriété. Elles ont été aménagées autrefois en écuries, remises, poulailler, etc.
Au fond de celle du Nord est une entrée de souterrain qui fut visiblement longtemps obstruée : des pierres maçonnées subsistent encore à sa base et il semble bien qu’il ait été coupé en deux lorsque fut creusée l’écurie.
La dernière salle (n°4) est la plus intéressante : niches profondes dans le mur oriental, trou d’aération de 25X25 cm sur plusieurs mètres de haut au plafond et surtout une sculpture et des inscriptions de grande importance, sur le mur nord-ouest, juste à gauche de l’entrée (fig. 2A) (7).
La paroi, haute de 1,90 m à cet endroit, porte un personnage sculpté, de 1,20 m de haut sur 0 ;85 de large, dans une posture d’orant, les deux mains levées portant, la droite un double cercle concentrique (soleil ?) et la gauche un objet indéterminé, vaguement biconique, ressemblant à un sablier, mais à faible étrangement. Le costume consiste en une sorte de jupe à plis par-dessus des culottes ; il semble dater du Moyen Age (Xie – XIIIe ?) sans qu’il me soit possible de préciser davantage.
A gauche du personnage, une colonne torsadée à cannelures est grossièrement sculptée dans le roc : colonne et arcs concentriques de l’entrée voisine (de chaque côté) font penser à la fenêtre à jambages et linteau monolithe de l’église de Monthault (L.-et-Ch.) (8) (fig. 4).
Selon M. Broens, spécialiste des hypogées et animateur de la revue Chthonia (de Barcelone) et des études anhistoriques, « le personnage est un orant manichéen, très semblable par son attitude et par le symbole solaire de sa main droite, à ceux qui sont figurés sur les stèles bogomiles.



