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L’idée de halles à Tours nait en 1832, année où le Conseil Municipal envisage un premier projet qui ne verra pas le jour faute de financements nécessaires. Resté dans les cartons, le projet revoit le jour en 1861 et est confié à l’architecte Gustave Guérin. Celui-ci envisage alors deux halles sur le modèle des pavillons Baltard abritant les Halles parisiennes.

L’emplacement choisi est celui de la place d’Aumont, actuelle place Gaston Pailhou, au cœur du quartier historique et où se tenait déjà un grand marché extérieur. L’architecture métallique laissant la place à de grands pans de verre pour faire entrer la lumière est alors typique de cette époque industrielle. Après deux ans de travaux, les pavillons Guérin comme on les appelle sont inaugurés le 15 août 1866, lors de la fête de l’Empire.

Les Halles de Tours connaissent rapidement un succès conséquent, accueillant métiers de bouche mais aussi marché de gros pour les commerçants de la ville. Le succès rapide des Halles obligent la Mairie a rapidement envisager son agrandissement. Alors que le pavillon Nord était à l’origine plus petit que celui au Sud, la destruction de l’église Saint-Clément, à l’angle de la rue des Halles, en 1883, permettent de lui adjoindre quatre travées supplémentaires. Clin d’oeil de l’histoire, l’église Saint-Clément avait elle-même servie de halle aux blés après avoir été vendue comme bien national en 1792 sous la Révolution.

Professionnels ou particuliers vont rapidement s’approprier ces halles tourangelles qui perdureront pendant 110 ans. Au cours de la seconde moitié du XXe siècle, l’essor de la société de consommation et la rénovation du centre historique de la ville à partir des années 1960 vont avoir raison des vieilles halles devenues trop étroites pour abriter les nouvelles ambitions de la municipalité. Jean Royer décide en effet au début des années 70 le déménagement du marché de gros vers la nouvelle zone périphérique de Rochepinard.