Sorties interdites
N°1 La Haute-Barde (Beaumont-la-Ronce)
Vénérable maison, du style 1900 des villes de cure, que cette haute bâtisse édifiée en 1906 par la première association mutualiste de France, « L’avenir du Proléteriat » créée par un inspecteur des Postes, Ferdinand Boire, afin d’assuré rune petite retraite à ses sociétaire. D’abord orphelinat destiné aux enfants de ceux-ci, ce bâtiment fut abandonner pendant la seconde guerre mondiale, rouvrant de 1945 à 1947 pou y accueillir les futurs professeurs d’éducation physique. Lorsque le Centre Hospitalier Universitaire (C.H.U) de Tours, décida en 1952, d’en faire un hospice, les ronces avaient déjà envahi le rez-de-chaussée !
35 Ans ont passée, et il est a nouveaux question de fermeture: Sursis ou simple alerte sans lendemain, il s’agit là d’une affaire épineuse. Toujours propriété de la Société Civile Immobilière « L’avenir du Proléteriat », le bâtiment est loué à tous petit prix: 50 000 francs au Centre Hospitalier Régional (C.H.R) de Tours, qui lui reproche d’être un gouffre financier, notamment en matière de chauffage. Son éloignement de Tours n’arrange rien à l’affaire, pour le transport du linge surtout. Gare aux semaines verglacées! Et puis les lieux ne sont pas vraiment fonctionnels: Des toilettes aux fonds des couloirs, trois lits par chambre, se n’est pas l’idéale pour des grands vieillards.
Quant à la sécurité, elle ne serait pas totalement assurée, même si la commission de contrôle n’a pas juger bon de tirer la sonnette d’alarme. Autant de raisons menaçante de disparition, pour cette Haute-Barde historiquement accordée à la contrée. Des raisons qui se conjugue aux engagements du plan gérontologique d’Indre et Loire, visant à créer des maisons de retraite médicalisées à Vernou, St Christophe sur le Nais et Semblançay. Trois établissements qui pourraient recevoir le personnel et les pensionnaires de la Haute-Barde défunte. En théorie du moins, car il semblerait que celles déjà en service, à l’Ile Bouchard et la Celle-Guénand, ne soient pas en mesure de recevoir les vieillards les plus dépendant. La médicalisation n’y serait pas suffisante. Hors, il faut savoir que 220 Pensionnaires, pas moins de 195 sont dépendants, 75 seulement réussissant à descendre au réfectoire. Le 4eme Age en fait, celui des grabataires.
Il y aurait pourtant de la place, pour une Haute-Barde soulagée d’une partie de ses malades et de son personnel, et pour de nouveaux établissements, mais il est question de denier dans cette affaire, car la D.D.A.S.S, l’organisme tutélaire, compte non seulement redéployer les lits dans ses nouvelles maisons, mais aussi récupérer les 82 Postes. Et si les bâtiments sont à la charge du département, c’est l’état qui crée les postes et les payes… Il serait moins cher d’humaniser la Haute-Barde, et d’assurer sa rénovation que de construire une nouvelle maison, assure le Maire de Beaumont-La-Ronce, très combatif sur ce dossier. sans oser le dire à titre officiel, de peur que les oreilles lui chauffent, Nicole Bonneau, la directrice salariée de l’établissement incriminée, partage les mêmes vues, avançant même des chiffres précis.
La rénovation pour 120 Lits conterait 16 Millions de Francs, alors qu’une nouvelle maison de 80 Lits exigerait une dépense de 20 Millions de Francs. L’ancestrale demeure pourrait donc s’offrir un sérieux lifting, évitant ainsi à ce pays de Gâtine d’être bouleversé par sa fermeture, avec laquelle s’effondrerait un pan de la vie locale. Il faudra en tous cas attendre les lendemain de la tourmente électorale du printemps, voire d’avantage, pour qu’une solution se dessine. Rappelons que la Haute-Barde est une maison de style d’une surface de 3 800 Mètres carrés sur trois niveaux, avec de nombreuses dépendance. La Haute-Barde est devenue une maison de retraite pour dames en 1952, on compte toutefois une douzaine d’hommes, semi-Employés au sein de l’établissement, parmis les quelques 220 pensionnaires. ceux-ci bénéficient d’un remarquable environnement, l’étang voisin étant particulièrement agréable à longer. Lors de ma visite sur le site le 22 janvier 1998, le site était Abandonné depuis très longtemps (1952). J’ai découvert ce lieu, suite à des recherche sur les mégalithes dans la région, seconde visite le 15 mars…
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Source: Article écrit en Janvier 1988 dans le « Magazine de la Touraine » No 25.
Localisation: Sur la D766 entre Neuillé Pont Pierre et Beaumont-la-Ronce.
N°2 L’ancien camp militaire américain (Saint-Benoit-la-Forêt).
“En pleine guerre froide, quelques 100.000 Américains sont venus s’installer en France… Ils sont restés plus de 15 ans, et leurs bases militaires ont profondément marqué les régions qui les ont accueilli… Au début des années 50, un convoi de l’armée américaine arrivé d’Allemagne, a installé ses tentes et construit un campement dans un secteur boisé le long de la route principale de Chinon à Tours. Vers 1956, la plupart des moyens opérationnels étaient réunis au “Chinon Engineer Depot” dans les constructions préfabriquées, la “Old area” le long de la route fut abandonnée et utilisée seulement comme “Tent City” à l’occasion d’exercices ou de manœuvres.”
Dans une gare voisine, un train de ravitaillement rempli d’approvisionnements divers attendait d’être déchargé. Sans attendre de construire des aires de stockage en dur, les militaires américains ont dégagé des endroits dans les bois pour placer leur ravitaillement. Plus tard, lorsque le temps le leur permit, ils pavèrent ces aires en dur. Des bâtiments furent ensuite construits pour stocker ce matériel et des baraquements montés pour le logement des troupes, ainsi que des kilomètres de canalisations.
Des tonnes de pièces de rechange, des centaines de Buldozers et tout autre matériel de construction furent vérifiés, réparés et stockés sur ce site.
Parallèlement, la construction d’un hôpital militaire de 1000 lits fut entreprise quelques kilomètres avant Chinon. Cette construction se justifia par le fait que les troupes américaines étaient cantonnées de façon durable dans la région dans le cadre des accords de l’OTAN.
Inauguré en 1951, l’US Army Hospital est aujourd’hui devenu le Centre Hospitalier du Chinonais.
Au travers des pages qui vont suivre nous essayerons de préserver la mémoire d’une époque qui a marqué la vie de notre village et dont il reste aujourd’hui encore de nombreux témoins.
Souvenir du Camp Américain.
A la fin de la deuxième guerre mondiale débute la “guerre froide”, période de tension entre l’Est et l’Ouest, qui amène les forces de l’OTAN à se doter des moyens matériels nécessaires pour résister à une éventuelle agression de l’URSS. C’est dans ce contexte que de nombreuses bases furent créées en France, dont le “Depot Activity de Chinon”. Les américains séjourneront à St Benoit de 1951 à 1967 et de nombreux bénédictins ou habitants des communes voisines trouvèrent un emploi auprès de l’US Army. Ils furent environ 1000 civils français à travailler aux côtés des 1500 militaires dans de multiples spécialités administratives ou techniques. Nous avons recueilli le témoignage de Liliane Marolleau, l’une de ces femmes et hommes ayant participé à cette aventure. Secrétaire au Headquarters (QG) du “Chinon Engineer Depot”, elle a travaillé durant 7 ans au camp, de 1960 jusqu’au jour du départ des forces US en 1967. Elle garde un souvenir impérissable de cette période de sa vie et conserve encore précieusement de nombreux documents et photos d’époque.
Liliane aime à se souvenir comment elle vivait aux côtés des militaires US, dans un luxe et une modernité qu’elle n’avait jusqu’alors pas imaginés. Elle parle de bâtiments neufs, d’un confort exceptionnel et dotés de toutes les commodités, ainsi que de bureaux spacieux équipés machines à écrire ultra-modernes et de lampes à néons (inconnues auparavant en France). Ayant quelques notions d’anglais, elle suivit des cours de sténo anglaise et obtint un poste de secrétaire, ce qui l’amena à être l’interface entre l’armée américaine et l’administration française. Elle se souvient alors de son salaire, qui pour l’époque était très enviable (elle débute à 270 francs pour terminer à 1000 francs par mois, 7 ans plus tard) et de ses fiches de notation dignes de nos processus qualité actuels.. Liliane se rappelle surtout d’une organisation toute militaire, sans faille, bien en avance sur les méthodes de travail françaises. Son secrétariat avait la responsabilité de la rédaction d’un journal interne, le “Daily bulletin”. Le sens du détail de cette organisation, associé à une mise en oeuvre de moyens énormes, démontrait la modernité et la supériorité de cette armée américaine.
Pour l’anecdote, Liliane se rappelle de l’existence d’une boîte à suggestions sur le camp. Elle confie aussi qu’un jour l’officier commandant le camp avait proposé à la commune de St Benoit de construire un réseau d’assainissement collectif au bourg du village … mais que cette offre gracieuse fut déclinée par le conseil municipal de l’époque, on ne sait pour quelle raison. Liliane raconte encore qu’elle empruntait, pour se rendre à son travail, l’un des nombreux bus de ramassage, partant de Tours et Richelieu, spécialement mis à disposition des employés français du camp. Elle décrit ensuite une base militaire au fonctionnement autonome, avec sa propre banque, son école, son hôpital, son cinéma, son bowling et son supermarché (autres nouveautés importées des USA) ainsi que sa propre police. La MP (Military Police) était redoutée des soldats américains ainsi que des civils français. Elle pouvait effectuer des patrouilles en ville à Chinon, tout particulièrement les jours de paye de la solde “pay day”. A ces occasions les bars de la ville étaient toujours remplis de militaires ayant quelque fois besoin d’être remis dans le droit chemin … manu militari !
Liliane se souvient aussi des fêtes et cérémonies organisées, toujours dans la plus pure tradition américaine, par les soldats auxquelles les personnels civils du camp étaient conviés et de l’opulence des repas proposés. Elle évoque le mess avec son self service (encore une nouveauté troublante pour les français) et le “coffee truck” qui parcourait le camp pour distribuer son café délavé. Liliane avait 18 ans quand elle a été embauchée au et comme elle le dit “elle aurait bien aimé y faire toute sa carrière”. Cinquante ans après, elle habite toujours dans la région et reste en contact avec d’anciennes collègues. L’une d’entre elle était opératrice téléphonique et travaillait en équipe 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Une autre était secrétaire et vit aujourd’hui en Israël. Elle reste aussi en relation avec d’anciens militaires américains qui sont devenus ses amis et lui rendent visite régulièrement. Liliane Marolleau a toujours le regard tourné vers les USA, elle a longtemps été membre d’une association (aujourd’hui en sommeil) d’anciens employés du camp américain et souhaite toujours faire vivre le souvenir de cette époque heureuse.
Welcome to the
Chinon US Army Depot Website
Early in the 1950s, a convoy of US Army personal traveled down from Germany toward France. They put up tents and made camp in an area along the main road from Chinon to Tours. At a rail head nearby, train loads of supplies were waiting to be stored. With no time to build Hardstands they cleared places in the woods to place the items. Later, as time permitted, paved Hardstands were built and miles of pipeline equipment was cleaned and re-stacked. Tons of spare parts, hundreds of bulldozers, and other construction equipment were checked and preserved. Buildings were constructed and barracks were built for troop housing. By 1956, most of the operations were in the Depot and prefab area, the “old area” along the highway was abandoned, used for the annual “Tent City” exercise when convoys came in and were offered food and shelter in a dependent evacuation test. During this time, a new thousand-bed hospital was being built a few miles toward Chinon. Upon it’s completion, some permanently assigned outfits were billeted there, with the understanding that in time of war, no combat troops were to be billeted there. This site is committed to refreshing and preserving memories of the times spent at APO 256 Chinon.
There are many GI’s and family members that served in either the Chinon Depot or the Hospital. This is their place to get together. By building an effective web site, we hope to get our message out to a large number of people interested in preserving Chinon memories.
There are many GI’s and family members that served in either the Chinon Depot or the Hospital. This is their place to get together. By building an effective web site, we hope to get our message out to a large number of people interested in preserving Chinon memories.
HISTOIRE DES BASES AMERICAINES
http://jeanpierre.mercier33.free.fr/camps_americains/index.html
Huber Nadeau from Maine, USA, has sent us a nice collection of photos that he took while stationed at Bussac. We have a page for these fine photos. See the Bussac 319th page.
Whats a tank retriever doing in Chinon? See the story on the 7743 Storage Co. page.
7743 STORAGE COMPANY page, Many extra nice photos.
Hubert Nadeau has shared more Bussac photos with us, and we thank him. You can send him a “Thank You” in the Guest Book.