Hebdotouraine

Collégiales de Touraine (et de Saint-Aignan)

Comme une  cathédrale, une collégiale est une église capitulaire : c’est-à-dire qu’elle possède un chapitre de chanoines. À ce collège de prêtres, il incombe de chanter quotidiennement l’office divin et d’accomplir les fonctions liturgiques plus solennelles dans l’église. Eglise d’une certaine importance, elle est dotée de fonctions et d’œuvres pieuses ou charitables particulières qui s’étendent sur d’autres paroisses, comme l’instruction des enfants, le secours des pauvres, etc. Les chapitres canoniaux associés à une église collégiale sont toujours composés d’hommes, mais il existe aussi des chapitres de chanoinesses. Chacun des canonicats formant un chapitre a été créé, et financièrement doté, comme des œuvres pieuses ou charitables, par une donation, en général testamentaire, d’un seigneur ou d’un riche bourgeois en réparation de ses fautes commises dans la perspective du salut de son âme. En contrepartie, l’église où siège le chapitre canonial devient également souvent son lieu de sépulture — souvent une crypte sous le sanctuaire — et mausolée familial.

L’église de Candes-Saint-Martin fait partie des six églises bâties par saint Martin au IVe siècle, dédiée à saint Maurice. C’est ici qu’est mort saint Martin. L’église est reconstruite aux XIIe et XIIIe siècle,  il s’agit l’église actuelle. Cette église appartenait aux possessions Plantagenets. À l’intérieur, on a allié style architectural militaire et style religieux. Elle est l’une des rares églises fortifiée en Touraine.

La troisième abside renferme la chapelle construite sur l’emplacement de la cellule de saint Martin;  par terre, là où se trouvait sa couche, une inscription : « ici est mort saint Martin, le 8 novembre 397 ». La chapelle Saint Martin fut complètement restaurée au XIXe siècle.

L’église possède une peinture représentant la charité de saint Martin sous les portes de la ville d’Amiens, un vitrail de l’enlèvement du corps de saint Martin, des sculptures des saints Innocents.

Saint-Aignan cité médiévale, un peu d’histoire…
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Bâtie sur l’emplacement d’une modeste chapelle dédiée à St Jean, l’église souterraine qui sert de socle à la Collégiale fut érigée à partir du XIe siècle. L’abside, le sanctuaire, le transept et le clocher également du XIe siècle sont de pur style roman. L’achèvement de l’église se poursuivra jusqu’à la fin du XIIe siècle. La nef d’une hauteur de 16,4 mètres sous voûte est supportée par huit colonnes à chapiteaux, racontent les scènes de l’ancien et du nouveau testament, ornées de feuillages, volutes et entrelacs. La chapelle de N.D. des Miracles sera ajoutée au XVe siècle. Elle est entièrement revêtue de peintures d’origine évoquant les quatre évangélistes.

Vendue aux enchères à la Révolution quand Saint-Aignan s’appela Carismont, la collégiale est rendue au culte en 1800 et classée monument historique en 1845. En 1870, un beffroi construit pour abriter les cloches, suréleva la tour du porche.


La Collégiale Saint-Georges de Faye-la-Vineuse – 37
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La Collégiale, placée sous le vocable de Saint Georges a été fondée en 1039 par Dame Nivès. Elle a été remaniée au XIIème et XIX ème siècles. C’est une église fortifiée qui a la forme d’une croix latine tournée vers Jérusalem. Le choeur et l’abside  sont du XIIe siècle. La chapelle souterraine et la crypte sont du XIe siècle. Les terrasses avec vue panoramique, ainsi que la crypte sont accessibles mais en visite guidée. Audio-guide disponible. Cette église romane jadis entourée d’un cloître et de bâtiments conventuels a été mal restaurée au XIXe siècle. Elle présente cependant des caractéristiques particulières : de chaque coté de l’arc triomphal, deux passages latéraux font communiquer la nef avec la première travée de chaque croisillon. Le chœur de deux travées et l’abside en cul-de-four sont entourés d’un déambulatoire sur lequel s’ouvrent trois chapelles rayonnantes. Les chapiteaux du chœur sont richement décorés : animaux fantastiques, chevaliers etc. La crypte du XIe siècle est inhabituelle par ses grandes dimensions (15 m x 11 m) et sa hauteur sous voûte. Elle est composée d’une nef centrale de deux travées entourée d’un déambulatoire. Les chapiteaux sculptés représentent diverses scènes : cortège des rois mages, adoration des mages, combat de cavaliers etc.

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