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GastronomieSources et fontaines miraculeuses

LÉGENDES, MIRACLES ET EAUX MIRACULEUSES OU SOURCES GUÉRISSEUSES A TOURS ET EN TOURAINE

puit-artesien

Déjà connues des Celtes et des Gaulois pour leurs vertus thérapeutiques, les sources d’eau minérale furent d’abord dédiées à des divinités. Récupérant ce culte à leur profit, les colonisateurs romains créèrent la majorité des stations thermales italiennes, françaises, belges et allemandes. Ils furent aussi les premiers à exporter ces eaux investies du pouvoir de guérir.

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 LES « FONTAINES ROUGES » (ESVES-LE-MOUTIER)

Se situant au pré-Pineau et alimentant l’Esves, les « Fontaines rouges », parsemées de petites pierres tachetées d’algues rouges, ont donné naissance à une légende semblable à celle de la Chapelle-Blanche-Saint-Martin, selon laquelle saint Martin y aurait lavé ses blessures. Cette source où l’eau est accompagnée de bulle d’air, était réputée pour guérir les maladies des yeux.

Sur l’autre rive, presque en face, se situe la Fontaine Saint-Martin. Selon une tradition locale, Martin aurait résidé dans une cave complétée par un oratoire dit « Ermitage Saint Martin ». La source coulerait près de cette cave depuis que l’un des bœufs, que gardait Martin, la fit jaillir d’un coup de corne de Picot, le plus vieux du troupeau. Le saint se serait servi de cette eau pour soigner les maladies.

Selon une autre légende, Saint-Martin y aurait soigné ses blessures, ce qui expliquerait la couleur rouge de l’eau et ses vertus miraculeuses. En fait ces sources font jaillir de l’eau ferrugineuse, ce qui favorise l’apparition d’algues rouges sur les pierres blanches et ce qui explique peut-être leurs propriétés curatives.

« Dans la fontaine de Saint-Martin, dit-on, durant la nuit de Noël, on entend sonner, lentes et cristallines, les cloches des entours ! Au dernier coup de minuit, les portes grillées de la cave des Murailles s’ouvrent d’elles-mêmes, sans bruit, sous les mousses, tampons verdâtres des gonds rouilles. Des génies se montrent sur le seuil mystérieux qu’aucun homme vivant n’a passé. Deux à deux, et en dansant, sur des vans d’osier ils secouent des pistoles d’or étincelant aux yeux émerveillés des hommes attardés dans ces lieux. » Le trésor introuvable du château d’Aspremont, en cette poétique nuitée de Noël, chaque année, se fait ainsi visible pour bien des gens qui, de leur vie, n’ont jamais vu tant d’or. Et les mains des paysans rapaces s’avancent, crochues, vers la grille qui se rabat sur les diablotins enfuis. Ainsi, depuis des siècles, la cave de la Taille des Murailles s’ouvre et se referme sans livrer son secret… A partir des Fontaines Rouges, le paysage change; il s’adoucit.

UN EXEMPLE DE SURVIVANCE PAÏENNE : LE CULTE DES FONTAINES DANS LA FRANCE DE L’OUEST ET DU CENTRE-OUEST. 2EME PARTIE : DU MOYEN-ÂGE À NOS JOURS 
LES SOURCES MIRACULEUSES :
LA FONTAINE SAINT-MANDÉ DE FERRIÉRE-LARÇON :

À Ferrière-Larçon – la fontaine Saint-Mandé (ou Saint-Mandet). Jadis, son eau avait la réputation de guérir des fièvres, des anémies, du rachitisme et des pâles couleurs. Toute l’année, les pèlerins viennent invoquer le saint qui pourrait leur apporter apaisement et ensuite boire et se purifier à l’eau de cette fontaine miraculeuse.

Elle se situe près de l’église, elle a une profondeur d’environ 1,20 m. Si vous vous y rendez, attention a ne pas mettre le pied dans l’eau !

LA FONTAINE SAINT-HILAIRE

La source Saint-Hilaire aurait jailli sous le sabot de la mule du pontif poitevin qui fit une halte dans ces parrages. L’eau fraiche qui sort de ces coteaux calcaires a la réputation de guérir les maux d’yeux. Les croyances du pays disent que vous pouvez à l’aube de la St Jean récupérer un petit peu d’eau de la fontaine et ainsi pouvoir la conserver toute l’année.

On accède à cette fontaine en empruntant le petit chemin creux situé en haut à gauche de l’église. L’eau qui s’écoule descend le long du chemin, passe en contre-bas dans quelques jardins du village puis se jette dans la rivière.

Se rendre à la fontaine était autrefois important pour implorer la pluie dans les périodes de grande sécheresse. Ces pélerinages ne sont plus qu’un souvenir aujourd’hui mais il certain que ce lieu était d’une très gande importance pour les gens du village et de la proche région.
De retour d’éxil d’Asie mineure, Saint-Hilaire poursuivait son oeuvre d’évangélisation dans le poitou et notamment à la fontaine où, sans doute, il y baptisa les nouveaux convertis. C’est dans la forêt de la Guerche, tout près de notre village, qu’il y rencontra Saint-Florence. Depuis ces temps anciens Saint-Hilaire est devenu le saint protecteur de Leugny, on le retrouve au plus haut dans notre église, veillant ainsi sur ces ouailles.

*Ce texte est inspiré du livre ” La Vienne légendaire & mythologique ” de R. Mineau et L. Racinoux à la librairie Ancienne BRISSAUD à Poitiers, il et est également inspiré de ce que les anciens du village colportent toujours aujourd’hui

Fontaine Saint-Martin

Lieu de miracles de Saint Martin. Elle est visible à Monfouet (après le hameau de Cosnier) où une croix la surmonte. Lieu de dévotion, on y amenait les enfants faibles et peu développés et on adressait des prières au saint. Des pèlerinages s’y rendirent jusque vers les années 1950.

Saint-Martin, attaqué et blessé par des muletiers près de la ferme de la Varenne, alla laver ses plaies à cette source.

“On y relève la présence d’herbes et de pierres rougeâtres à l’origine de deux versions légèrement différentes d’une légende :

  • on prétend que cette fontaine rougirait encore du sang des coups de fouet qui furent infligés à l’apôtre des Gaules à cet endroit où il aurait lavé ensuite ses blessures ;
  • on raconte aussi que saint Martin  aurait été attaqué et blessé là par des muletiers païens dont l’attelage aurait été effrayé à sa vue et à celle de ses vêtements ( pensez! à peine un demi manteau ! de quoi devenir bourricot, non ?). Aussitôt, un orage serait survenu que Martin aurait calmé ( et il faudra attendre Benjamin Franklin pour en faire presque autant). Les muletiers se seraient alors jetés à ses pieds, implorant son pardon qui leur aurait été bien sûr accordé avec une bénédiction en prime. Satisfait, saint Martin serait ensuite allé laver ses plaies à la source.

Une croix surmonte aujourd’hui le site réaménagé par la commune. Ce puits est en pierre, il s’agit d’un simple trou d’eau, le long de la Ligoire (  du gaulois *liga, lui-même issu d’un plus ancien *lega, désignant la vase ou le limon et qui a aussi donné son nom à la Loire).

Une étymologie pseudo savante, à la source de laquelle je ne suis pas parvenu à remonter, explique le nom de Montfouet par le latin male factum ( « où le mal a été fait »). On la retrouve à l’identique sur de nombreux sites internet mais en tout cas pas à la page 18 de  Les Toponymes « Saint Martin  » dans nos campagnes de J.-M. Couderc, maître de conférences à l’université de Tours … qui ne propose cependant pas d’alternative.

Quant à la couleur rougeâtre des abords de la source, elle est due à la présence d’algues, notamment Hildenbrandia rivularis que l’on retrouve dans plusieurs autres fontaines aux eaux calcaires.

Il faut selon moi voir dans Montfouet une « hauteur couverte de petits hêtres » ( verts, bien sûr, oui ). En ancien français, le fou, issu du latin fagus, était le nom du hêtre et c’est de ses fines branches que l’on faisait les fouets. On retrouve ce « fouet » dans de nombreux micro-toponymes et, en composition avec « mont », à Récourt ( Pas-de-C.), à Saint-Didier-des Bois (Eure ) et à Montarcher (Loire) où aucune légende mystico-religieuse n’a semblé nécessaire pour attirer le touriste ( ou le pèlerin, comme il plaira à TRS ).

Source : https://vousvoyezletopo.home.blog/2017/10/31/montfouet-repaladev/

LA FONTAINE SAINT-MARC (CHAUMUSSAY)
LA FONTAINE SAINT-MARC (LA CELLE-SAINT-AVANT)

Sous l’Aulnaye, vieille gentilhommière (la Celle-Saint-Avant), on rencontre la fontaine Saint-Marc. A ce ” fons “, un pèlerinage se rendait chaque an, au jour de la Saint-Marc. Ancienne source sacrée, elle avait passé, sans transition, du culte celtique au christianisme : lors du pèlerinage annuel, il se produisait un miracle renouvelé tous les douze mois.

Au moment de la bénédiction de la source guérissante et renommée, dès que le curé de la Celle-Saint-Avant plongeait le bâton de la croix paroissiale dans l’eau, le niveau de la source se mettait à baisser. Et tous les assistants de se pencher sur l’eau, d’en recueillir, d’en asperger leur tête et signer leurs fronts.

Or, en 1866, après avoir découvert des médailles et des pièces romaines, on retrouva les vestiges de thermes romains ou gallo-romains, – au dessous de la fontaine Saint-Marc. Les fouilles mirent à jour un hypocauste (ou fourneau, calorifère avec tuyaux et système tubulaire permettant de chauffer plusieurs appartements), et un canal conduisant à ces bains les eaux de la fontaine dite de Saint-Marc. Or dans le traditionnel miracle de la bénédiction de la source, ce canal jouait le premier rôle : dès que le curé plantait le bâton de la croix dans la source, l’au baissait, car quelqu’un, en secret, débouchait le canal retrouvé en 1866 et détruit en partie depuis.

traditions
L’EAU DE SAINT-AIGNY

L’eau occupe ici une place importante notamment par la présence de la rivière mais aussi et surtout de la source Saint Jean connue depuis les Romains pour ces vertus guérisseuses… Le circuit de 1 km, au départ du bourg conduit vers la rivière Creuse. Différentes haltes thématiques vous sont proposées : histoire et écologie du cours d’eau, utilisation du moulin, source de Saint Aigny et traditions… La particularité de ces textes : ils ont été écrits à partir de témoignages écrits et oraux des habitants, mais aussi des personnes de passage qui ont bu l’eau de Saint-Aigny.

« On voit même des voitures immatriculées en Bretagne et en région parisienne et, en semaine comme le week-end, il y a quelquefois une file d’attente pour accéder à la borne publique qui se trouve devant la mairie, souligne le premier magistrat. Cette eau très profonde qui sourde par une faille au bord de la rivière, à une température de 15°6, a été captée en 1953 et nous avons dû nous battre pour la conserver : la DDASS voulait nous interconnecter au réseau de Fontgombault. » Lire la suite

LA FONTAINE-SAINTE ET LA FONTAINE-AUX-MERES
La Fontaine-aux-Mères
La Fontaine-Sainte

La Fontaine-aux-Mères, ancienne source sacrée gauloise, se trouve au bout de la rue de la Fontaine-aux-Mères, dans le bourg. Son eau était censée favoriser la montée du lait pour les nouvelles accouchées.

La Fontaine-Sainte : cette ancienne source sacrée christianisée, dont l’eau guérissait les maladies oculaires, aujourd’hui Fontaine Sainte-Cécile ou Sainte-Marguerite, se trouve à 700 m. au nord du bourg, le long de l’Indre, dans le prolongement de la rue de la Fontaine Sainte.

LA FONTAINE SAINT GILLES

Sur le territoire de Saint Symphorien les Ponceaux, la Roumer, charmante petite rivière, affluent de la Loire, près de la route qui conduit à Langeais, à 100 mètres au sud de l’église, est

alimentée par la Fontaine de Saint Gilles, dite aussi Source des Poutreaux. 

Elle est protégée par une édicule voûté, sans symbole religieux. On y accède par un escalier de cinq ou six marches. Jusqu’en 1950, l’eau de cette source était réputée pour guérir les coliques et les convulsions. 

Autrefois, le jour de la fête de Saint Gilles, le 1er septembre de chaque année, après une grand-messe chantée, une procession de formait qui partait de l’église vers la fontaine. Les participants entonnaient des chants religieux et portaient tous un récipient qu’ils remplissaient de l’eau de la source. 

Beaucoup de personnes habitant près de la source Saint Gilles sont décédées à un âge avancé. Est-ce là le miracle de la source?

FONTAINE SAINT-FIACRE (BOSSAY-SUR-CLAISE)

La chapelle construite en 1584 par le prêtre Jean du Pas était située en face de la fontaine St Fiacre (aujourd’hui le lavoir) était un lieu de pèlerinage réputé, particulièrement le jour de la saint Fiacre. On attribuait à ses eaux la vertu de guérir les “douleurs des entrailles”. Elle a été démolie pendant la révolution.


Bossay a vu son nom évoluer au cours des siècles. Dit Bocracum puis Burgus Bocraci, il devient Grand Bossé au XVI siècle, Bossay au XIXème pour devenir Bossay-sur-Claise par décret du 14.02.1938.

LA FONTAINE DES ARDILLIERS

En angevin ancien, l’argile se dit ” ardille ” et les Ardilliers – on écrivait aussi souvent ” les Ardillières ” – correspondraient à des carrières d’argile

Effectivement, à la base de la couche de tuffeau du turonien, épais d’environ 35 mètres, se trouvent des bancs d’argile mélangés à la craie, qui se débite alors en plaquettes.  Dans la couche de tuffeau elle-même s’intercalent des strates d’argile verte, qui retiennent les eaux infiltrées. La source des Ardilliers rassemble en réalité trois sources qui se réunissent dans une étroite galerie située à la hauteur du dôme, en contre-bas de l’ancien hôpital troglodytique. Son eau, qui contient de l’argile, présente des propriétés curatives. Joseph Grandet, qui a conduit une enquête détaillée et consulté des documents aujourd’hui disparus, note, au début du XVIIIe siècle : « Il se trouve un compte-rendu à Saumur par Berthelot Lemercier, receveur des deniers de la ville, avant que l’image eut été découverte, qui fait foi des vertus merveilleuses de cette fontaine ; mais depuis que cette source, avec la place, a été consacrée à la Mère de Dieu et rendue pour ainsi dire miraculeuse par l’ombre de cette sainte image, son eau a été bien plus recherchée, particulièrement contre la teigne. » (Joseph GRANDET, Notre-Dame Angevine, éd.1884, p. 378).

Les qualités de cette fontaine étaient reconnues par les édiles saumurois, qui avaient projeté de construire une canalisation amenant ses eaux jusqu’à la place Saint-Pierre. A noter aussi que tous les documents anciens parlent de fontaine, et non de source, ce qui suppose un aménagement au moins rudimentaire du filet d’eau jaillissant à la base du coteau. [Aujourd’hui, la fontaine est redevenue une source, qui se déverse sur la rue devant le numéro 3 de la place Notre-Dame (Hubert GIGOT, S.L.S.A.S., 1995, p. 19)]

La fontaine des Ardilliers a pu être l’objet d’un culte païen, remontant au moins aux gallo-romains. Ce récit d’une statue de la Vierge se fixant auprès d’une fontaine se retrouve une soixantaine de fois dans l’Ouest de la France, avec de faibles variantes. La Vierge remplace habituellement une divinité féminine de la fécondité et le retour de la statue illustre la volonté de briser les anciens cultes, qui opposent une longue résistance

Une fontaine christianisée

Pierre AUDIN, « Un exemple de survivance païenne : le culte des fontaines dans la France de l’Ouest et du Centre-Ouest. Deuxième partie : du Moyen Age à nos jours », A.B.P.O., 1980, p. 679-696.

LA SOURCE ST-AIGNAN D’ÉPEIGNÉ-LES-BOIS

En contre-bas de l’église Saint-Aignan, on accède à une source, par un escalier. L’eau de cette source avait la réputation de soigner les maladies de peau; la teigne, les dartres. les croutes de lait des bébés, etc… Le rocher qui abrite la source a été creusé en chapelle dédiée à Saint Agnan. Le chevet de l’église a été construit sur le rocher renfermant la source, christianisant ainsi le lieu qui fut probablement le théâtre de cultes païens. Cette source a fait l’objet d’un pélerinage jusqu’aux années 50.

 

Un lieu de culte païen. 

La source de Saint-Agnan se trouve approximativement sous le chevet de l’église. Ce souterrain fut sans doute consacré à un culte païen antérieurement à la fondation de l’église au XIIe siècle. Mais on note deux renfoncements latéraux (celui de gauche a été muré) donnant à ce souterrain une forme de croix qui pourrait laisser penser que la religion catholique avait occupé ce lieu avant même la construction de l’église.

L’église a certainement été bâtie au-dessus de cette grotte pour christianiser le site. Pour se protéger des maléfices, la source a pris le nom de Saint Agnan dont on peut voir une statue dans l’Église.  

Un réseau de souterrains. 

Le souterrain qui mène à la source n’est pas unique dans le bourg. La cave d’un bâtiment voisin communiquait avec lui avant d’être murée. À proximité, se trouve un ancien souterrain refuge dont les galeries ont été élargies pour être transformées en caves. Une salle, au bout de ces galeries, pouvait offrir un refuge à plusieurs personnes. Un goulot (passage étroit) difficile d’accès, rendait très vulnérable tout éventuel assaillant.  Des processions y avaient lieu jusqu’aux années 1950. Plusieurs fois dans l’année, la source était l’occasion de processions (Saint Agnan le 17 novembre, célébration des communions à l’Ascension…). Après la messe, le prêtre, derrière la bannière tenue par un enfant de chœur, descendait bénir la source. Les fidèles, nombreux, suivaient le cortège en chantant. “De Saint-Aignan, suivons tous la bannière Qui tant de fois Protégea nos parents Et sous sa garde Armés de nos prières Nous marcherons Triomphants vers les cieux”  

Saint Agnan et sa légende. 

Une légende raconte que lors du siège de la ville d’Orléans (Aurelianorum) par les Huns, les troupes de secours du général romain Aetius tardant à arriver, l’évêque Agnan invoqua le ciel en jetant du haut des remparts une poignée de sable de Loire…Chaque grain se métamorphosa en guêpe et la nuée d’aiguillons mit les barbares en fuite. Attila décida alors de ne pas attaquer la ville et de la contourner. 

Saint Aignan ou Agnan (Anianus) naît dans une famille de la noblesse gallo-romaine à Vienne en 358 et meurt à Orléans en 453. Il vint à Orléans à la demande de l’évèque Evurtius qui l’ordonne prêtre en 382, puis abbé de Saint-Laurent peu après. En 388, tant par choix d’Evurtius que par plébiscite populaire, il fut consacré évêque d’Orléans. Saint Aignan est présent dans le calendrier le 17 novembre (comme saint Grégoire de Tours).  

Un miracle ? que dit l’histoire ? 

“Devant la carence des autorités civiles, c’est le vieil évêque Agnan qui organise la défense d’Orléans. Il part pour Arles afin de convaincre le patricien romain Aetius d’intervenir avec ses légions. Le 14 juin 451 la ville tombe, victime d’une traîtrise. Alors que les habitants sont rassemblés pour être massacrés, l’avant-garde romaine arrive, et les Huns doivent s’enfuir. Ils seront pourchassés et écrasés près de Troyes à la bataille des champs Catalauniques. Canonisé, Agnan sera choisi comme protecteur de la ville et du diocèse d’Orléans, en souvenir de son courage et de sa confiance en Dieu”. Chaque jour , le vieil évêque Agnan montait au sommet d’une tour pour scruter l’horizon et prévenir d’un retour des Huns. La légende retiendra que les habitants de la ville le questionnaient en ces termes : “Agnan, ne vois-tu rien venir ? “L’expression fut reprise dans le conte La Barbe-Bleue (1697) de Charles’errault : “Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir”.  

Source miraculeuse? 

De “source sure”, l’eau d’Épeigné-les-Bois guérit certaines maladies de peau comme la croûte de lait des bébés. Telle est, du moins, sa réputation. D’ailleurs, les habitants de la commune la fréquente depuis toujours. D’autres en entendent parler et tous sont nombreux à venir remplir quelques bouteilles. On dit que certains soignaient discrètement leurs maux avec cette eau bénie par le prètre au cours des processions.   

1962, la désillusion.  

Et pourquoi pas s’intéresser à la source et à ses vertus pour en faire commerce? Le maire d’alors décida d’envoyer un échantillon auprès de la préfecture de Paris, persuadé de la similitude avec les eaux de La Roche Posay. Hélas, la réponse ne fut pas à la hauteur de ses espérances. On peut même y relever une pointe d’irobnie et un brin de condescendance.  

1963, la consécration.  

Le 28 mars 1963, l’émission de Pierre Bonte sur Europe 1 “Bonjour Monsieur le Maire” est consacrée à Épeigné-les-Bois. Les vertus curatives de la source y sont décrites. S’en suivront des dizaines de demandes de tous les coins de France. Le maire de l’époque, Gérard Taureau, sa femme Madeleine, les secrétaires de mairie et Anita Cadon qui tient le café, acheminent contre mandat, des bouteilles de l’eau tant convoitée. Les témoignages de guérisons, notoirement sur l’eczéma, affluent et récompensent leurs efforts. Une statue de la vierge se dressait sur le petit autel, comme dans beaucoup de sources et fontaines dans l’ouest et le centre de la France.Suite aux guérisons “miraculeuses”, de multiples offrandes étaient déposées au pied de la statue : chaussons, bavoirs, brassières.Un tronc recueillait les dons des personnes reconnaissantes. Les unes et les autres disparaissant régulièrement, le maire décida d’installer une grille en haut de l’escalier. Sa clé était déposée au café voisin sous la responsabilité du garde champêtre.

Information précisée sur le panneau présentant le site.

LA FONTAINE MIRACULEUSE DE GENILLÉ

Priez, buvez et maigrissez.

Les rosses prétendent que tout cela c’est de la blague mais les minces affirment que, si elles sont minces, c’est à la source de Montaigu qu’elles le doivent.

Des ouvrages graves et même sérieux n émettent pas en doute la réalité du miracle : l’eau de la source de Montaigu (1) fait bel et bien fondre les cellulites rédhibitoires.

Ce n’est pas la mer à boire : un verre suffit.

Page 91 – Les villages où l’on guérit – De Christian Bretagne.

L’accès à l’eau, qui avait la réputation de guérir les maladies des yeux et, aussi, de faire maigrir, est protégé par une grille. Un lavoir a été installé à proximité, il est alimenté par cette source. 

Genillé est un ancien bourg occupé dès le Néolithique et dont les romains firent une place forte. En 1515, Genillé devient le centre d’une châtellenie. Le seigneur en est Adam Fumée, il y fait construire une demeure seigneuriale (le château qui occupe encore aujourd’hui le centre du bourg).

Il est le fils homonyme d’un homme qui fut médecin des rois Charles VII, Louis XI et Charles VIII. En 1591, la seigneurie de Genillé revient à la famille de Menou qui restera à la tête du village jusqu’à la Révolution. En 1662, Louis de Menou fait rénover le château, acquiert celui de la Bourdillière où il fonde un prieuré de femmes qui deviendra couvent royal en 1688. Son entretien étant devenu trop lourd, le couvent est dissout en 1770. 

C’est à partir du dernier tiers du XIIe siècle, que les textes signalent des édifices qualifiés de maison forte, ou maison fortifiée. Ces constructions, plus simple que des châteaux, sont les résidences de la petite aristocratie, installées le long de routes principales ou à la frontière d’une grande seigneurie. Ce phénomène qui se poursuivra largement dans la première moitié du XIIIe siècle, prendra fin au début du XVIe siècle. La maison forte de Montaigu est une bâtisse isolée au fond d’un vallon (c’est un ancien fief cité dès 1212), elle servait à protéger la route allant de Blois à Loches. Près de cette gentilhommière se tient une fontaine miraculeuse élevée au XVIIIème siècle. La source est surmontée sur l’un de ses côtés d’un mur possédant un joli fronton, sur lequel le temps a laissé des traces d’érosion. L’accès à l’eau, qui avait la réputation de guérir les maladies des yeux et, aussi, de faire maigrir, est protégé par une grille. Un lavoir a été installé à proximité, il est alimenté par cette source. 

FONTAINE DE MONTAIGU
GENILLÉ
LA FONTAINE D’ORFONDS (FERRIÈRE-SUR-BAULIEU)

Cette jolie source, en forme de fer à cheval, est associée à une bien curieuse légende …

La légende raconte qu’Orfon, un enchanteur magicien et voleur, vola la robe blanche ornée de diamants de Notre-Dame-de-Beautertre et fondit en lingots d’or la statue de Saint Bruno de la Chartreuse du Liget. Pour ces crimes, il fut condamné par Dieu à rester enfermé dans la crypte de la chapelle Saint-Nicolas-du-Bois. Chaque Noël, à minuit, Orfon s’échappait pour trier les pièces d’or de son trésor près de la fontaine.

Le ruisseau qui s’écoule de la fontaine d’Orfonds, anciennement appelé “aurea fons” ou “source d’or”, ne tarit jamais. Historiquement, les forestiers venaient puiser cette eau toute l’année.

Bien avant cela, une villa gallo-romaine alimentée par cette source via un aqueduc était située à Contray, à l’ouest de la fontaine. Les historiens pensent que ce site servait de lieu de culte et d’offrandes aux dieux, même avant les gallo-romains.

LA FONTAINE D’ORFONDS
LA FONTAINE (OU PUITS) DE L’ERMITIÈRE (AMBILLOU)

Elle guérit les fièvres les plus graves et soulage certains maux

Qui prie “Dame pauvreté” paie ses dettes.

En cherchant bien et en vous méfiant des chasseurs maladroits, vous découvrirez au creux du petit bois d’Ambillou près du bourg du même nom une chapelle minuscule dont quelques vestiges remontent au XIVe siècle. Elle est consacrée à Notre-Dame-de-L’Ermitère.

Cette dame, qui termina sa longue vie dans la solitude, le dénuement et la piété, n’était pas le premier ermite venu. elle s’appelait Jeanne-marie de Sillé, épouse de Robert de Sillé et fille d’Hardouin IV de Maillé. Des seigneurs, des vrais.

Jeanne se marie à douze ans – c’était l’usage à l’époque – et ses malheurs commencent.

Avant même que s’achève sa lune de miel, elle est atteinte de cette maladie de langueur qui frappait les jeunes filles de condition, mal préparées aux réalités du mariage. Son mari pour la guerre, est blessé à Potiers, fait prisonnier avec jean le Bon, s’évade, est repris et meurt.

Plus tout à fait à la fleur de l’âge, mais presque : il a trente ans.

Sa veuve renonce au monde, vend ses biens, distribue sa fortune aux pauvres, enfile la robe de bure es moines “dépouillés” et va vivre de fruits et d’orge dans la petite chapelle d’Ambillou près d’un puits dont l’eau acquiert, dès son arrivée, le pouvoir de guérir les affections de la gorge.

Elle quittera sa forêt pour aller à Paris demander à Isabeau de Bavière et à Charles VI d’adopter la croix à double traverse. cette même croix d’Anjou-Lorraine longtemps ignorée qui, 550 ans plus tard allait, sous le nom de croix de Lorraine, jouer le rôle que l’on sait.

L’humidité du puits de la forêt d’Ambillou (Indre-et-Loire) calme toujours, disent les fidèles de “Dame pauvreté”, les irritations de la gorge. L’invocation directe de la veuve-ermite permettrait également de sortir “…les honnêtes gens des difficultés de trésorerie”… qu’ils ne doivent pas à leur malignité.

Si l’on peut considéreriez dettes contractées envers le fisc comme non malignes, il serait en revanche tout à fait présomptueux d’espérer être exaucé par la sainte-veuve en ce qui concerne, par exemple, les traites de votre automobile ou l’addition de votre dernier week-end à Deauville.

Page 80 – Les villages où l’on guérit – De Christian Bretagne.

LA FONTAINE DES FABLES (LÉMÉRÉ)
FONTAINE DE LA MARBELLIÉRE
CHÂTEAU-LA-VALLIÈRE

La source qui répare l’irréparable outrage.

C’est une petite ville dans histoire mais pas sans passé. Bien avant l’occupation romaine, Château-la-Vallière, était une place forte qui verrouillait, comme disent les stratèges, le pays d’Anjou. A l’orée de la forêt de la Fare, c’est à dire au portes de la cité, coule une fontaine dont les rhumatisants locaux disent qu’elle apaise leurs tourments, notamment les jours de pluie. Possible.

Ce qui semble beaucoup plus assuré, si l’on en croit quelques dames de la région à qui, manifestement, a été épargné ce fameux et déplorable outrage des ans, la fontaine de Château-la-Vallière a la propriété miraculeuse de rendre aux visages griffés par le temps leurs splendeurs adolescentes.

Cette heureuse particularité tient, dit-on, à l’intervention d’une jeune et pieuse enfant qui, un jour où elle se rendait au château voisin, découvrit près de la source pas encore fontaine, une très vieille femme misérable et qui-caduque. Elle s’arrêta, lui fit une litière de feuilles et baigna son visage d’eau fraiche.

Ce n’était pas une véritable vieille dame mais une sorte de fée comme il en existait, à l’époque, dans le loir-et-Cher et ailleurs.

  • Tu es une brave petite, dit la fée, en substance, que puis-je faire pour toi ?
  • Rien, répondit la mignonne, je suis récompensée puisque vous m’avez donné l’occasion de faire un peu de bien.

Tant de générosité et de modestie firent fondre le coeur de la fée maintenant tout à fait en forme qui, sans l’aide d’aucune baguette – les baguettes magiques c’est des blagues ! – donna à la source le don d’effacer les rides et à la fillette le secret de cette eau désormais miraculeuse. Ce n’est pas plus compliqué que ça.

Page 87 – Les villages où l’on guérit – De Christian Bretagne.

A Château-la-Vallière, à la limite de Saint-Laurent, il y a une “bonne fontaine”, à laquelle on attribuait des vertus thérapeutiques pour les yeux. la “Perle de Touraine”, fontaine antirachitique, contient du fer et est radioactive. Elle a des vertus identiques aux eaux de Vichy. Elle passait pour une fontaine de Jouvence. La fontaine Saint-Nicolas agit contre les fièvres, il suffisait d’y tremper sa chemise pour guérir. La fontaine du Bas-Aulany contient du magnésium et est laxative.

A9 – A 16 (II) – A 18 – A44 – G6

Voir : se marier

LA FONTAINE DU PISSOT
FONTAINES DE ROCHECORBON

Quatre fontaines guérissent les rhumatismes à Rochecorbon : la fontaine de la Petite Moussinière, la fontaine des Poitevins, la fontaine des Cartes et la fontaine de Touvois. La fontaine de Touvois passait aussi pour être une fontaine de Jouvence et, vers 1827, on vendait très cher son eau à Paris (30 sous le litre). A 54

La fontaine de Touvois

Il est amusant de constater que si Juventas était la déesse de la jeunesse et la beauté des jeunes hommes, et incidemment de la puissance de l’empire romain, elle est ensuite devenue la déesse de la beauté des femmes ! Sic transit gloria mundi.

Le moulin de Touvoie, au nord de Rochecorbon, s’enorgueillit donc de posséder une source de jouvence. Le folklore local situait quelques sources bénéfiques dans les environs, mais c’est en 1824 que tout va changer : le nouveau propriétaire, Alexandre Gay, médecin-chirurgien parisien, décide de vendre à Paris l’eau de sa source. Il reprend alors à son compte la légende de cette source miraculeuse de jouvence, et en propose le classement en eau minérale. Hélas, cette eau très pure et très limpide ne contient que très peu de minéraux : aujourd’hui on l’appellerait ainsi eau de source et non eau minérale. L’affaire capote et il ne reste plus que la légende.

Le rebondissement

En 2016, un rebondissement totalement inattendu remet cette légende au goût du jour. Une entreprise allemande propose le Tachyon Energy, «une énergie infinie, inépuisable qui imprègne le cosmos tout entier», et qui ne demande plus qu’à être activé pour pénétrer votre corps pour y créer «de l’ordre à partir du chaos».

Comment activer cette énergie potentielle ? L’entreprise a sa réponse : grâce aux billes de la fontaine de jouvence de Touvoie, en allemand Kugel Jungbrunnen von Touvoie ! Elle les propose sur un grand site internet de vente par enchères.

Les explications du fonctionnement ne nous renseignent pas beaucoup : c’est un salmigondis cosmique mélangeant allègrement homéopathie, aura, chakra, ablutions. À lire en traduction automatique sur Google traduction.

Mais comment, vous n’y croyez pas ? Ces petites billes de verre coloré, de 12 mm de diamètre, ne pourraient-elles pas concentrer en vous toute la puissance de l’univers ?

Non ? Mécréant que vous êtes, une seule réponse s’impose : «va jouer aux billes !».

SOURCE

LA FONTAINE SAINTE ROSE (BALLAN-MIRÉ)

Sur la route de Ballan à Tours, la fontaine Sainte-Rose guérit l’eczéma et les maladies de la peau

LA FONTAINE SAINTE ROSE A SOUVIGNÉ

Il y avait dans la commune 2 lavoirs, restaurés en 2021/22 :

L’un près de la mairie, sur la Fare, petite rivière prenant sa source à Sonzay et se jetant dans le Loir, qui coule d’est en ouest, en passant dans le centre du bourg.

L’autre, rue de la Fontaine, au nord-ouest de la mairie, alimenté par la Fontaine Sainte-Rose, qui, dit-on, soignait la vue.

SOURCE DE LA BONNE DAME (LIGUEIL)

Pour les yeux et les fièvres. Pour se préserver des maladies pour toute l’année il fallait y aller avant le lever du soleil, le jour de la Saint-Jean et s’y laver.

Située à proximité du centre-ville, au lieu dit la Bonne Dame, la petite chapelle de Notre-Dame-des-Anges est située près d’une source qui était considérée comme miraculeuse sous l’Ancien Régime. Appartenant à la famille Madeillan en 1653, la chapelle a été vendue en 1795 (alors l’an II) pour 240 livres. Transformée en carrière de pierres, elle fut progressivement démolie, avant d’être reconstruite sous sa forme néo-gothique actuelle en 1871 par Elie Besnard-du-Chateau. Cette chapelle a reçu le vœu de saint-Louis et chaque année, le 15 août, une cérémonie y est célébrée avec pèlerinage et procession.

LA FONTAINE BARRATEAULT (MONTRÉSOR)

En face, au pied du coteau, surgit une fontaine aux propriétés miraculeuses. La légende raconte que celui qui trempe son doigt dans la source rajeunit de 7 ans !

C’est la Fontaine Barratault, fontaine de jouvence.

LE NYMPHÉE DU GRAND PRESSIGNY

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