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Patrimoine à visiterSources et fontaines miraculeuses

Le nymphée du Grand Pressigny

À l’origine, c’est un sanctuaire dédié aux nymphes. Les nymphes étaient des créatures mythologiques subalternes associées aux sources, aux bois, aux montagnes et autres éléments naturels.

“Le nymphée du Grand-Pressigny, acquis en 2021 par le conseil départemental d’Indre-et-Loire, va faire l’objet prochainement d’une restauration.
Site unique dans le département, rare à l’échelon national, un nymphée est une construction renaissance d’inspiration italienne d’architecture raffinée et rehaussé de peintures et sculptures. Il est muni d’un réseau hydraulique important avec bassins et fontaines. Laissé à l’abandon, le bâtiment a été en grande partie démonté pour en récupérer les pierres jusqu’au 19e siècle. En 2004, une mise en sécurité a permis de sauver la voûte et la façade nord largement dégradée. La façade va retrouver son éclat architectural. Cette renaissance va s’accompagner de la restitution d’une partie du réseau hydraulique avec son bassin central. Des bancs de pierre vont permettre d’admirer l’édifice. Un escalier en pas d’âne et une terrasse vont remplacer les contreforts actuels. L’accès va être facilité et un lien va être établi avec le château afin de d’unifier l’offre culturelle. La mise en valeur du patrimoine du Grand-Pressigny se poursuit donc, tout comme l’enrichissement du musée de la Préhistoire, comme a pu le constater, le 11 février dernier, le président du conseil départemental Jean-Gérard Paumier lors d’une visite sur place. Il a notamment été rendu hommage à Fernand Berthouin, ancien député, dont la galerie renaissance porte désormais le nom. Après le décès de leurs parents (en 2016 et 2021) les enfants Berthouin ont décidé de faire don au musée de l’importante collection d’outils préhistoriques qui appartenait à leur père.”

La Nouvelle République.fr

À cette époque, le nymphée prenait généralement la forme d’une grotte naturelle ou artificielle (dans ce cas construite et ornée d’un décor de rocailles) abritant une source. Plus tard, mais toujours dans un contexte cultuel, le nymphée désigne spécifiquement le bassin accueillant une source sacrée, localisé dans une construction appelée le sanctuaire de source et associée ou non à un nemeton pour le monde celte ou un fanum pour le monde romain. Ces établissements se développent souvent autour d’une source présentant des qualités thérapeutiques.

Ces nymphées reçoivent fréquemment des offrandes votives ou des ex-votos de formes diverses dont au moins un élément rappelle le souhait de la personne qui l’offre. Ces offrandes peuvent nous renseigner sur le site lui-même. Ainsi dans le nymphée polylobé de la ville d’eau antique Aquis Segeste, dont l’eau était ferrugineuse (la source a depuis été comblée), on a retrouvé un ex-voto fait d’une plaque de marbre gravée, dont le texte indiquait le nom de la divinité remerciée, ce qui a permis de clore le long débat sur la double question à la fois de la localisation de l’Aquis Segeste sénone et sur la forme à donner au nom de la ville, qui avait agité les spécialistes de la question pendant plus de cent cinquante ans.

À l’époque romaine, le nymphée devient une fontaine publique monumentale, ornée de sculptures et de jeux d’eau. Il se compose d’un ou plusieurs bassins entourés d’une façade ornementale à étages multiples. On retrouve également des nymphées en contexte privé, à Pompéi et à Herculanum notamment.

La Renaissance voit un regain d’intérêt culturel pour l’Antiquité. Les villas de Toscane (en Italie) agrémentent leur parc de grottes artificielles décorées, comme à l’origine, de rocaille, on y place des statues de nymphes (d’autres grottes sont dédiées à d’autres divinités), des bassins et des jets d’eau. Cette mode essaime dans toute l’Europe pendant deux siècles.

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Le Grand Pressigny est très anciennement connu, la ferme antique de Prisciniacus est devenue un village appelé au XVème siècle Pressigny les Quatre Églises. Le Château se compose de deux ensembles, la forteresse dont il ne reste que deux tours et le logis Renaissance Italienne (1550-1560) . C’est Honorat de Savoie-Villars, Maréchal et Amiral de France qui reconstruisit le château où il mourut en 1580. Ce monument abrite le musée départemental de la préhistoire.

Ce domaine, d’après un inventaire de 1728, comprenait également une Orangerie, des Jardins , des Parterres, disparus sans laisser de trace, le seul rescapé du parc est Le Nymphée qui niche au creux d’un bosquet (depuis le XVIème siècle) à proximité de la Fontaine des Ferrus.

Comme le veut la tradition, les Nymphées doivent être situés non loin d’un point d’eau tels une fontaine ou un étang, se trouver à l’écart non joints à d’éventuels édifices et dans un grand jardin. D’après son emplacement et sa facture, celui du Grand Pressigny devait correspondre à un lieu de rencontre. En effet, ce site est placé à l’abri des regards, suffisamment éloigné du château et proche d’un point d’eau.

Au milieu du XVème siècle, l’école de Fontainebleau réalise quelques nymphées, mais cela restera peu diffusé. On parle d’une forte influence de Serlio, architecte italien, sur les premières édifications françaises. En effet il s’agit d’un élément architectural, plus exactement d’une grotte architecturée. L’appellation italienne était “Paviglione al costume de franz”, ce qui correspondait au pavillon de bains. Au Grand Pressigny, Le Nymphée correspond à un lieu dans lequel les femmes venaient se sécher après un bain dans la fontaine, mais elles venaient aussi y bavarder et s’y rafraîchir, car un filet d’eau fraîche y coulait. Il se compose d’une pièce unique, et n’a nullement fait partie d’un bâtiment plus important. Il a été bâti selon un plan en octogone régulier (côtés égaux deux à deux) est couvert d’une coupole nervée, ornée à la clé de voûte du monogramme S.V. des Savoie Villars.

A l’intérieur, les murs sont creusés de niches séparées par des pilastres, effet reproduisant la travée rythmique. Les niches, les tables et les chapiteaux des pilastres toscans étaient peints des tons d’ocre, de rouge, de bleu ou de noir

Le Nymphée

Jadis, destiné à agrémenter la promenade dans le parc du château, niché au coeur d’un bosquet non loin de la fontaine des Ferrues, le Nymphée se caractérise par une façade curviligne traduisant un goût prononcé pour l’antique: arc de triomphe avec des niches meublées de coquilles. Cette “grotte” artificielle sculptée et voûtée intérieurement en coupole possède une magnifique clef de voûte et plusieurs sculptures qui en font un monument original. Au cours d’une promenade sur le chemin menant à la fontaine des Ferrus (chemin rural n°150), vous pourrez découvrir ce monument quelque peu usé par le temps mais qui nous laisse aisément  imaginer sa splendeur d’autrefois.

Un nymphée, dans l’antiquité, est grotte naturelle ou artificielle considéré comme un petit temple avec une fontaine qui était consacré aux nymphes. Une nymphe est une divinité féminine de l’Antiquité gréco-romaine, personnifiant divers aspects de la nature et représentée le plus souvent sous les traits d’une jeune fille nue.

Un inventaire de 1728 signale une Orangerie, des Jardins, des Parterres, disparus sans laisser de traces, mais pas le Nymphée qui niche au creux d’un bosquet (depuis le XVI eme siècle) dans le parc, et dont le sol environnant s’imprègne d’eau dès que le niveau du proche bassin de la Fontaine des Ferrus monte.

A l’intérieur une petite salle ronde à facade incurvée, devait être couverte d’un dôme. Elle est voutée intérieurement en coupole avec clef de voûte sculptée.
Plusieurs sculptures (pilastres à bandeaux en bossage ciselé, cartouches, coquilles) en font un monument original. Ce petit boudoir champêtre, pour rendez-vous amoureux semble sortir tout droit d’un décor précieux pour fêtes galantes.

Le Nymphée, devait se trouver près d’un point d’eau, à l’écart des édifices habités et dans un grand jardin. C’était très certainement un lieu de rencontre. Il permettait aux femmes de se sécher à l’abri des regards après les bains, de bavarder, se retrouver, se rafraichir… 

La Fontaine des Ferrus

Cette fontaine se situe au nord de la commune, il s’agit d’un bassin circulaire de 5 mètres de diamètre. Une légende prétendait autrefois que le diable apparaissait certaines nuits de pleine lune sous forme d’un énorme bouc et errait aux alentours de la fontaine semant la terreur parmi les Pressignois.


Village touristique du Sud Touraine situé à la confluence de la Claise et de l’Aigronne, le Grand-Pressigny est très anciennement connu. Au VIème siècle, Grégoire de Tours le cite sous le nom de Prisciniacus, puis il portera le nom de Précigné, Pressigny-les-Quatre-Eglises (XVème siècle), Pressigny-le-Grand (XVIème siècle) pour enfin se nommer aujourd’hui le Grand-Pressigny. Le Magazine de la Touraine est un magazine trimestriel de presse, dont le siège est basé à Tours, traitant de la Touraine, de son patrimoine, de son histoire et de ses coutumes. Les sujets traités peuvent aller de la gastronomie aux paysages naturels, en passant par des portraits de personnalités. Régulièrement, un dossier complet est consacré à chaque commune de la province.

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